Ibn Chambas, la Guinée et l’opinion publique


Opinion


Désigné Envoyé spécial de la CEDEAO en Guinée, dans le but de « renforcer le dialogue avec les autorités de la Transition », Ibn Chambas est presque « chez lui » en Guinée. Souvent associé à cette image de la Guinée en crise, c’est avant tout son travail « médiateur de crises ». Ibn Chambas ne fait, toutefois, pas l’unanimité auprès des acteurs politiques mais aussi des citoyens qui ont souvent soupçonné le médiateur de « partialité » et surtout de manque de résultats dans ses précédentes missions de médiateur en Guinée.

Nous vous proposons quelques réactions d’acteurs politiques guinéens mais aussi de citoyens qui ont exprimé leurs opinions sur les réseaux sociaux.

Pour dame Fatou Baldé Yansané, Ibn Chambas “vient en Guinée [depuis 2008] pour compliquer les crises”

Dans le même ordre d’idées, Fadiga s’interroge sur le bien fondé de cette mission sachant que Ibn Chambas a toujours échoué dans ses précédentes missions en Guinée.

Ce tweet pointe la responsabilité du président ghanéen dans le choix de Ibn Chambas qualifié de “casting raté”.

Récuser cette mission, c’est un positionnement fréquemment affiché par les internautes guinéens.

En revanche, certains pensent qu’il faudrait plutôt chercher les responsabilités au niveau des autorités du pays. Selon eux, comme Bangoura, Ibn Chambas “a toujours réussi à faire bouger les lignes”.

Pour Faya Millimouno, président du parti Bloc Libéral

« Ibn Chambas Comme envoyé spécial de la CEDEAO, ce n’est pas un mauvais choix. On peut considérer que depuis qu’il était lui-même à la CEDEAO et depuis qu’il était dans le système des Nations-Unies, il était devenu le spécialiste de la Guinée. Donc, il a une meilleure connaissance des crises récurrentes de la Guinée. Il était au-devant de la scène en 2010, tout au long de la présidence du président Alpha Condé. Si donc il est remis encore sur la scène, nous pensons que ce n’est pas un mauvais choix »

Quant au président du parti UDG Mamadou Sylla

« C’est quelqu’un qui connait la Guinée. Depuis longtemps, il vient en Guinée, bien-sûr que les gens l’avaient critiqué surtout l’opposition. Alors, vraiment si c’est la CEDEAO qui l’envoie, c’est bien. Moi je le connais, c’est quelqu’un que je connais. D’abord il connaît bien la Guinée, il était là tout le temps. Je ne sais pas qu’est-ce qu’ils vont regarder encore. Parce qu’à un moment, l’opposition l’avait presque récusé. »

Pour le président de l’UDRG, Bah Oury

« Avec tout le respect que je dois à monsieur Ibn Chambas, on aurait pu penser à une autre personnalité pour redonner plus d’entrain, d’implication, de détermination et de compréhension pour accompagner la Transition guinéenne. De par ses fonctions antérieures, M. Ibn Chambas s’était retrouvé impliqué dans les hauts et les bas de la situation guinéenne. Donc, pour accompagner la Transition, il aurait fallu une autre personnalité, qui a un regard plus lucide, neutre, et plus impartial pour agir en conformité avec des intérêts du peuple guinéen et les intérêts susceptibles de contribuer à la stabilité de l’Afrique de l’Ouest »

Dansa Kourouma président du CNOSCG pense que:

« c’est un atout du fait que Ibn Chambas soit désigné en Guinée. Il connaît les acteurs, il connaît l’histoire du pays et il connait le pays d’une manière générale »





Concertations nationales: «Les guinéens attendent et retiennent leur souffle» selon Bah Oury


Tweet


Dans un tweet, Bah Oury, président de l’UDRG (Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée) se prononce sur le déroulement des concertations nationales organisées par le Conseil National du Redressement pour la Développement (CNRD).

Les concertations entre les nouvelles autorités guinéennes et les forces vives révèlent l’ampleur des pressantes attentes dans le domaine social. En effet la demande sociale longtemps étouffée s’expriment à travers différentes contributions écrites. Que faut-il faire ou proposer?

Bah Oury sur Twitter

Le CNRD tiraillé entre plusieurs sollicitations doit fixer le cap pour se libérer et éviter d’être la proie des jeux classiques de positionnement et de restauration des privilèges d’hier. Les guinéens attendent et retiennent leur souffle. Il faut se hâter sans aucune précipitation.

En politique, la période de grâce n’est jamais longue, car les impatiences peuvent être légitimes. Frappé par les répressions, les épidémies et la mauvaise gouvernance économique et sociale les guinéens sont fatigués et sont dans une profonde précarité. Il ne faut pas l’oublier !

@bahourykigna sur Twitter





Parti politique et droit de manifester, «une arme citoyenne que le constituant met à sa disposition» [Par Maître Mohamed Traoré]


Opinion


Au lendemain des élections nationales de 2020, un groupe de partis politiques se disant de l’opposition constructive a exprimé son intention de faire désormais la politique “autrement” par opposition à d’autres qu’ils considèrent, à mots couverts, comme des fauteurs de troubles. Parmi eux, il y en a qui ont affirmé qu’ils ne sont pas des opposants qui jettent des cailloux ou brûlent des pneus. Ces propos leur ont valu beaucoup d’ovations de la part du pouvoir et de ses partisans.” S’opposer autrement” signifiait dans leur entendement, privilégier le dialogue, critiquer tout en faisant des propositions concrètes. Ils ont qualifié cette approche d’opposition constructive.

Ce sont les mêmes partis politiques qui fustigent les manifestations politiques. Ils mettent dos à dos le pouvoir et l’opposition dite radicale et certains d’entre eux soutiennent même parfois que ceux qui appellent à manifester sont les seuls responsables des morts, blessés et casses liées aux manifestations. En faisant un bilan à mi- parcours de l’action de cette opposition “constructive”, on peut bien se demander qu’est-ce qu’elle a pu obtenir du pouvoir par les biais de sa stratégie consistant à “s’opposer autrement”. En tout cas, la dérive hégémonique du pouvoir dans l’espace politique reste toujours marquée, les libertés individuelles sont de plus en plus bafouées.

Quant au chef de file de l’opposition, un des concepteurs de cette ” manière différente de faire la politique”, il est totalement mis à l’écart depuis qu’il a eu ” l’outrecuidance” de critiquer le président de la République. Certains disent que l’opposition dite radicale devrait changer de stratégie en ne fondant pas son action sur les manifestations sur la voie et les espaces publics.

Mais avec l’ostracisme dont le chef de file de l’opposition est l’objet, on constate que même en usant d’une stratégie “apaisée” ou en utilisant une méthode ” douce” à la limite de la langue de bois, l’opposition “dialoguiste” n’obtient rien puisque le pouvoir ne lâche rien, ne cède rien.

Cette opposition s’était empressée de se réjouir à l’annonce de la mise en place d’un cadre de dialogue politique et social et la nomination du secrétaire permanent dudit cadre. Mais des semaines après, on peut se demander si elle est aussi enthousiaste qu’elle l’était au départ.

En définitive, quand cette opposition appelle à un changement de stratégie et condamne les manifestations, l’on est en droit de se demander si elle est vraiment de bonne foi puisque sa propre stratégie tarde à produire des résultats. Encourage-t-elle l’immobilisme ? L’expérience montre d’ailleurs que très souvent, la plupart des partis politiques qui ont la dent dure envers les manifestations sont ceux qui ne peuvent pas mobiliser et dont les activités se limitent à la présence de leurs dirigeants dans les médias.

Sinon, aucun parti politique ne peut se priver de cette arme citoyenne que le constituant met à sa disposition. C’est pour cette raison que la constitution de 2020 a encore repris le droit de manifester.

Au lieu de critiquer les manifestations, il serait plus utile d’amener l’État à repenser plutôt sa gestion des manifestations à moins qu’on ne veuille faire le jeu du pouvoir en contribuant à la restriction et, bien plus grave, à la suppression de fait du droit de manifester.


Ce texte a été publié pour la première fois sur le compte Facebook de l’auteur.

Maître Mohamed Traore est avocat, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée

Le titre de l’article est un choix de notre rédaction





Entre colère et révolte, la twittosphère #224 dénonce la nouvelle constitution


Résumé de l’actualité guinéenne sur Twitter


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Le problème

Les réactions


Revue de tweets réalisée par Sékou Chérif Diallo





Inhumation des huit opposants tués lors des contestations contre le 3e mandat


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Revue de tweets réalisée par Sékou Chérif Diallo





Violences politiques : les twittos #224 dénoncent et condamnent les tueries

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Les leaders politiques #224 sur Twitter





Sékou Chérif Diallo

Revue de tweets réalisée par





Crise politique : Entre condamnations, indignations et coups de gueule, les twittos #224 prennent position

Résumé de l’actualité guinéenne sur Twitter

Crise politique en Guinée

 

Revue de tweets réalisée par Sékou Chérif Diallo




TWITTOS #224 : La problématique des routes / 2 octobre 1958, l’indépendance de la Guinée / Droit de manifester, HRW interpelle @GouvGN

Résumé de l’actualité guinéenne sur Twitter

La problématique des routes et ses conséquences sur le tourisme

 2 octobre 1958, l’indépendance de la Guinée

Les tweets de quelques acteurs politiques

Droit de manifester, HRW interpelle le gouvernement guinéen

Une revue de tweets réalisée par Sékou Chérif Diallo




TWITTOS #224: Sortie médiatique de Gassama Diaby / Alpha Condé à la tribune de l’ONU, le montage ridicule de la RTG

Résumé de l’actualité guinéenne sur Twitter

Sortie médiatique de Gassama Diaby

 

Alpha Condé à la tribune de l’ONU, le montage ridicule de la RTG

Il faut noter que le président Alpha Condé n’était pas le seul à vivre cette situation de la salle presque vide à l’ONU. Donc, la RTG n’avait pas à procéder à un tel montage, qui d’ailleurs est très médiocre.

Lien vidéo ONU

 

 

 




TWITTOS #224 : Alpha Condé et son référendum / Massacre du 28 septembre 10 ans après

Résumé de l’actualité guinéenne sur Twitter

Alpha Condé et son référendum

Massacre du 28 septembre 10 ans après




@Ablogui dénonce l’état des routes en Guinée

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