La CEDEAO sanctionne la junte en Guinée


Politique


La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu une Session extraordinaire à New York, aux Etats-Unis, en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 22 septembre 2022, sous la présidence de S.E. Umaro Sissoco EMBALO, Président de la République de Guinée Bissau et Président de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO.

Le Sommet extraordinaire a été convoqué à l’effet d’examiner le rapport du Médiateur de la CEDEAO pour la Guinée et la situation des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.


Au titre de la Guinée

La Conférence a rappelé que lors du 61ème Sommet ordinaire tenu le 3 juillet 2022 à Accra, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont demandé au Médiateur de poursuivre les discussions avec les Autorités de transition en vue de l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable au plus tard le 1er août 2022, à défaut de quoi les sanctions économiques et financières prévues seraient mises en application, outre des sanctions plus ciblées, conformément aux délibérations du Sommet extraordinaire tenu le 25 mars 2022 à Accra. La Conférence avait également décidé de maintenir la suspension de la Guinée de tous les organes décisionnels de la CEDEAO et de demeurer saisie de la situation dans cet Etat membre.

A l’issue des échanges qui ont suivi l’examen du rapport présenté par le Médiateur de la CEDEAO pour la Guinée sur la situation dans cet Etat membre, et notant que des progrès insuffisants ont été réalisés en ce qui concerne l’établissement d’un chronogramme de transition acceptable, la Conférence décide d’imposer à la Guinée des sanctions graduelles au niveau diplomatique, économique et financière comme suit :

a. Le rappel pour consultations par les Etats membres de la CEDEAO de leurs ambassadeurs accrédités auprès de la République de Guinée ;

b. La suspension de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la CEDEAO, notamment la BIDC.

c. Des sanctions ciblées à l’encontre des personnes et groupes de personnes citées sur la liste figurant dans la Décision MSC. A/DEC 4/09/2022, y compris les membres des autres institutions de la transition et toute autre personne cherchant à empêcher le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée dans un délai raisonnable. Ces sanctions comprennent :

i. Le gel des avoirs financiers ;

ii. L’interdiction de voyager.

Ces sanctions ont été prises dans le souci de faciliter le processus de retour rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée, une condition préalable à la paix, à la stabilité et au développement.

La Conférence engage toutes les institutions de la Communauté à prendre des mesures assurant l’application immédiate de ces sanctions.

La Conférence appelle l’Union africaine, les Nations unies et les autres organisations partenaires à soutenir l’application de ces sanctions et à continuer d’apporter leur soutien à la Guinée en vue de la réussite de la transition politique.

La Conférence demande aux Autorités de la Guinée d’accepter dans un délai d’un mois, à compter du 22 septembre 2022, une durée de transition raisonnable et acceptable par la CEDEAO, sous peine de sanctions plus sévères.

La Conférence salue les efforts déployés par le Médiateur de la CEDEAO pour la Guinée et lui demande de poursuivre ses consultations avec les Autorités de la Transition et toutes les autres parties prenantes en vue de parvenir à un consensus sur la durée de la transition.


<object class="wp-block-file__embed" data="https://www.guineepolitique.com/media/2022/09/FR-Final-Communiqué-Extra-Summit-New-York.pdf" type="application/pdf" style="width:100%;height:600px" aria-label="Contenu embarqué <strong>Le communiqué finalLe communiqué finalTélécharger




La CEDEAO « exprime sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation sociopolitique »


Politique


La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie en Session extraordinaire, le 4 juin 2022 à Accra, en République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence.

Cette session extraordinaire a été convoquée dans le but d’examiner les récentes évolutions politiques intervenues au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, depuis le dernier Sommet extraordinaire tenu le 25 mars 2022 à Accra.

Concernant la Guinée

La Conférence exprime sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation sociopolitique dans ce pays, du fait notamment de l’absence d’un cadre de dialogue approprié entre le gouvernement et les acteurs politiques et de la société civile. La Conférence reste également préoccupée par la durée de la période de transition de 36 mois annoncée par les autorités de la Guinée.

En conséquence, la Conférence :

a. Demande la finalisation d’un chronogramme de transition acceptable ;

b. Appelle le gouvernement à mettre en place un cadre de dialogue approprié avec les acteurs politiques et de la société civile, afin de faire baisser la tension socio-politique et favoriser une transition pacifique ;

c. Demande la poursuite des discussions sur les deux points précités ;

d. Confirme la nomination de M. Mohamed Ibn Chambas, en qualité de Médiateur de la CEDEAO pour la Guinée ;

e. Exhorte le gouvernement à veiller au respect des droits humains de tous les citoyens guinéens et de s’abstenir de tout acte arbitraire contribuant à remettre en cause l’Etat de droit dans le pays.

La Conférence décide d’examiner la situation de la Guinée lors de son prochain Sommet ordinaire du 3 juillet 2022.

Lire l’intégralité du communiqué final





Mamadi Doumbouya souhaite une transition de 39 mois


Politique


Dans une adresse à la nation, le colonel Mamady Doumbouya, président de la transition a annoncé avoir opté pour une durée de transition de 39 mois. Toutefois, aucune précision sur le point de départ du délai de décompte de cette durée, sachant que plus de huit mois se sont écoulés depuis la prise du pouvoir par l’armée le 05 septembre 2021. Selon lui, « Il ressort une proposition médiane d’une durée consensuelle de la transition de 39 mois », a déclaré le président de la transition. Il faut cependant souligner que les consultations politiques organisées par la junte ont été boycottées par les nombreux partis politiques notamment les grandes formations qui sont l’UFDG et l’UFR. Le Conseil national de la transition se prononcera sur cette proposition.





Les putschistes demandent un délai à la Cédéao pour fixer la durée de la transition


Politique/Transition


Les deux pays, suspendus des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, avaient jusqu’au lundi 25 avril pour proposer un calendrier.

Le Burkina Faso et la Guinée, où des militaires ont pris le pouvoir par la force, ont demandé à leurs voisins ouest-africains un délai supplémentaire afin de présenter un calendrier pour la transition après l’expiration d’un ultimatum lundi, a indiqué mercredi 27 avril la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

« Le Burkina Faso a souhaité disposer d’un délai supplémentaire par rapport à l’échéance du 25 avril » fixée par les chefs d’Etat ouest-africains un mois auparavant, « afin de poursuivre les consultations sur diverses questions », selon un communiqué de la Cédéao. De son côté, « la Guinée a présenté les évolutions récentes concernant le processus de transition et souhaité également avoir davantage de temps par rapport à l’échéance du 25 avril », afin de « permettre la poursuite des consultations », ajoute l’organisation.

La Cédéao annonce qu’elle enverra des missions dans ces deux pays avant un prochain sommet des chefs d’Etat, à des dates non précisées. Publiquement, les autorités des deux pays ont clairement indiqué qu’elles n’entendaient pas se soumettre aux exigences de la Cédéao, au risque de se voir imposer de nouvelles sanctions.

Sanctions économiques

« La question du délai [pour la transition], nous, Burkinabés, nous l’avons déjà tranchée et c’est trois ans », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement burkinabé, Lionel Bilgo, à la sortie du conseil des ministres. « Le Burkina Faso a fait des choix, parmi lesquels définir la durée de la transition […] consensuellement avec les forces vives de la nation [et en tenant] compte du contexte de sécurité nationale », a-t-il ajouté, indiquant que le pays « n’a pas reçu de notification de la part de la Cédéao ».

Du côté de Conakry, le gouvernement guinéen a martelé mardi qu’il n’agirait pas « sous des contraintes ou sous le diktat de qui que ce soit »« Rien n’est exclu », a répondu le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual, à une question sur l’éventualité que la Guinée se retire de la Cédéao.

Le colonel Mamady Doumbouya est à la tête de la Guinée depuis septembre 2021 après avoir renversé Alpha Condé. Au Burkina, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a pris le pouvoir fin janvier lors d’un coup d’Etat qui a fait tomber Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’être incapable d’enrayer la violence djihadiste qui frappe le pays. Les deux pays ont été suspendus des instances de la Cédéao et la Guinée frappée de sanctions économiques. Un autre pays de la région, le Mali, qui a connu deux putschs depuis août 2020, est également suspendu et touché par d’importantes sanctions.


Cet article est republié à partir de lemonde.fr. Lire l’original ici.





La CEDEAO exige un chronogramme acceptable au plus tard le 25 avril 2022


Politique


La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie en Session extraordinaire, le 25 mars 2022 à Accra, en République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence.

Cette session extraordinaire a été convoquée dans le but d’examiner les récentes évolutions politiques intervenues au Mali, en Guinée et au Burkina Faso depuis le dernier Sommet extraordinaire tenu le 3 février 2022.

En ce qui concerne la situation sociopolitique en Guinée

La Conférence exprime sa forte préoccupation par rapport à l’absence de visibilité sur la transition. En effet, la Conférence note que le délai de six mois fixé par la CEDEAO pour la tenue des élections n’a pas été respecté. En outre, le chronogramme de la transition n’est toujours pas disponible, les priorités ne sont pas définies et peu de progrès ont été réalisés dans le processus. De même, la situation sociopolitique se dégrade du fait de l’insuffisance de dialogue entre le gouvernement et les acteurs politiques et la société civile.

En conséquence, la Conférence :

a. demande la finalisation d’un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril 2022. Passé ce délai, des sanctions économiques et financières entreront immédiatement en vigueur ;

b. demande au gouvernement de renforcer l’inclusivité et le dialogue avec les acteurs politiques et la société civile dans la gestion de la Transition en vue de réduire les tensions dans le pays et assurer une transition apaisée ;

c. Invite les autorités de la Transition à respecter les dispositions légales et réglementaires dans le processus de récupération des biens présumés appartenir à l’État.

Au vu de la crispation sociopolitique et de la nécessité urgente de faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes, la Conférence réaffirme la décision de nommer un Facilitateur pour la Guinée.






La mission CEDEAO-Nations Unies reste «très préoccupée par l’absence d’un chronogramme acceptable»

Politique/Transition


Une mission conjointe de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) s’est rendue en République de Guinée le 27 février 2022, afin d’engager des consultations avec les autorités guinéennes sur le processus de Transition politique en République de Guinée.


Les autorités de la transition ont été exhortées à fournir dans les meilleurs délais, un chronogramme acceptable pour le retour à l’ordre constitutionnel et à mettre en place un cadre de dialogue pour des consultations avec les acteurs sociopolitiques, afin d’éviter une détérioration de la cohésion sociale.

Extrait du Communiqué de la CEDEAO-Nations Unies

COMMUNIQUE

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Mali: la junte riposte aux sanctions de la CEDEAO et l’UEMOA


Afrique


Le gouvernement malien, en réponse aux sanctions économiques et financières de la CEDEAO et de l’UEMOA prises à son encontre, décide de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec les pays de la CEDEAO.

Tout en condamnant ces sanctions qu’il juge illégales, le gouvernement malien, dans un communiqué signé du ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, colonel Abdoulaye Maïga, dit regretter que des organisations sous régionales ouest-africaines se fassent « instrumentaliser par des puissances extra régionales au desseins inavoués ».





Mali : des sanctions « très dures » adoptées par la Cédéao


Afrique


Le nouveau calendrier proposé par Bamako n’aura pas suffi à convaincre les dirigeants de la Cédéao. Les États d’Afrique de l’Ouest ont adopté des sanctions « très dures » ce 9 janvier à l’encontre de la junte au pouvoir. Ces mesures sont comparables à celles prises après le putsch de 2020.

Lors du sommet extraordinaire des dirigeants de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui s’est tenu 9 janvier, des sanctions « très dures » ont été adoptées en raison du non-respect par la junte au pouvoir au Mali de l’échéance de février pour organiser des élections et ramener les civils au pouvoir.

Parmi elles :

  • la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la Cédéao,
  • le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest,
  • la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques.
  • coupure des aides financières
  • rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali

« Ces sanctions seront appliquées immédiatement. Elles seront progressivement levées uniquement après l’obtention d’un chronogramme satisfaisant soit finalisé », explique la Cédéao dans un communiqué. 

Ces sanctions ont été prises malgré le nouveau calendrier présenté plus tôt par les envoyés maliens. De cette manière, ils ont exprimé leur volonté de « maintenir le dialogue et une bonne coopération avec la Cédéao ». Un haut responsable ghanéen, dont le pays assure actuellement la présidence de la Cédéao a estimé que ce calendrier était « de la rigolade. » Initialement, la transition prévue par la junte était de cinq ans. Ce nouveau calendrier est raccourci à quatre ans.

Les sanctions adoptées par les dirigeants de la Cédéao sont comparables à celles prises après le putsch d’août 2020, selon un haut responsable participant au sommet. Après le coup d’État, la Cédéao avait imposé la fermeture des frontières des États membres avec le Mali ainsi qu’un embargo sur les échanges commerciaux et financiers, à l’exception des produits de première nécessité.

Dans le communiqué publié après la réunion de la Cédéao, les dirigeants « regrettent le manque de volonté politique des autorités de transition, qui a conduit à l’absence de progrès tangible dans la préparation aux élections. » Il est aussi précisé que les chefs d’État trouvent le chronogramme proposé la veille en urgence « inacceptable ».

Quel était le calendrier initial ? 

Au pouvoir depuis le coup d’État d’août 2020, conforté par celui de mai 2021, la junte militaire avait pris l’engagement de remettre le pouvoir au peuple. Pour cela, ils devaient tenir des élections présidentielles et législatives au mois de février 2022. 

Cependant, le colonel Assimi Goïta, dirigeant de la junte avait exprimé son incapacité à respecter le calendrier établi. La raison ? L’insécurité persistante dans le pays liée aux violences, principalement djihadistes. Les Assises nationales ont alors été chargées de constituer un nouveau calendrier. Le 30 décembre 2021, les participants aux Assises ont proposé de prolonger la transition de la junte militaire « de six mois à cinq ans. » Le pouvoir malien a tranché en optant pour une prolongation de la transition pendant 5 ans.

Cette proposition a été rejetée par plusieurs organisations politiques maliennes le 2 janvier 2022. Dans un communiqué, les organisations qualifient ce chronogramme d’ « unilatéral et déraisonnable », et estime qu’il « viole la charte de la transition (…) et ne saurait être en aucun cas une aspiration profonde au peuple malien. » Les dirigeants Ouest-africains se réunissent donc ce 9 janvier pour examiner le calendrier des autorités maliennes. 

Un double-sommet extraordinaire 

En plus du sommet extraordinaire de la Cédéao, une rencontre des chefs d’État de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa) est aussi prévue. Les huit pays de l’Uemoa sont aussi membres de la Cédéao. 

Leur sommet faisant prélude à celui de la Cédéao, il peut signifier qu’une action concertée de ces pays peut être mise en place à l’encontre de la junte militaire malienne. Au cours de leur réunion considérée comme préparant le terrain à une action concertée, les dirigeants des Etats de l’UEMOA ont affiché leur “fermeté” à l’encontre de la junte, a dit un participant sous le couvert de l’anonymat.

Par ailleurs, la Cédéao a déjà imposé des sanctions. 150 personnalités, que la Cédéao juge coupable de faire obstruction aux élections, se sont vues imposer un gel de leur avoir financier et une interdiction de voyager.

La junte militaire malienne devait s’attendre à des sanctions supplémentaires. Le 12 décembre, la Cédéao avait menacé de sanctions « économiques et financières » supplémentaires. « La prorogation de la durée de la transition à cinq ans préoccupe l’ensemble de la région ouest- africaine », avait déclaré le président en exercice de l’Uemoa, le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans son discours d’ouverture. Il a paru peu enclin à accorder beaucoup de temps aux colonels Maliens, exprimant « la conviction que toutes les réformes politiques, économiques et sociales visant la refondation du Mali ne pourraient être conduites que par des autorités démocratiquement élues. »

Une situation qui divise

À la veille du sommet des chefs d’État d’Afrique de l’Ouest, des manifestations ont eu lieu à Bamako. D’un côté, les partisans du pouvoir militaire en place. De l’autre, les opposants au programme de la junte militaire. Ces derniers appellent les dirigeants militaires à prendre des dispositions pour éviter d’être victimes de nouvelles sanctions. Selon eux, c’est le peuple malien qui sera le premier à pâtir, en cas de sanctions. 

De leur côté, les soutiens de la junte militaire estiment toutefois que la situation sécuritaire du pays justifie le calendrier de transition proposé. En revanche, ils craignent aussi les sanctions. Ils appellent donc les dirigeants de la Cédéao à se montrer cléments. 


Cet article est republié à partir de information.tv5monde.com. Lire l’original ici





La CEDEAO et son envoyé spécial Ibn Chambas, Conakry décline l’offre

Désigné Envoyé spécial de la CEDEAO en Guinée, dans le but de « renforcer le dialogue avec les autorités de la Transition », Ibn Chambas ne sera peut-être pas à Conakry pour cette énième mission en Guinée. Pour cause, le président de la transition guinéenne, Colonel Mamadi Doumbouya, vient, dans une lettre adressée au président ghanéen, président en exercice de la CEDEAO, exprimer sa position en ces termes :

« [ ] la nomination d’un envoyé spécial ne nous parait ni opportun, ni urgent dans la mesure où aucune crise interne, de nature à compromettre le cours normal de la transition, n’est observée. La mise en place des organes de la transition se déroule comme prévu, dans un climat apaisé et en parfaite symbiose avec les forces vives du pays ».

Lisez le courrier adressé au chef de l’Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo





Ibn Chambas, la Guinée et l’opinion publique


Opinion


Désigné Envoyé spécial de la CEDEAO en Guinée, dans le but de « renforcer le dialogue avec les autorités de la Transition », Ibn Chambas est presque « chez lui » en Guinée. Souvent associé à cette image de la Guinée en crise, c’est avant tout son travail « médiateur de crises ». Ibn Chambas ne fait, toutefois, pas l’unanimité auprès des acteurs politiques mais aussi des citoyens qui ont souvent soupçonné le médiateur de « partialité » et surtout de manque de résultats dans ses précédentes missions de médiateur en Guinée.

Nous vous proposons quelques réactions d’acteurs politiques guinéens mais aussi de citoyens qui ont exprimé leurs opinions sur les réseaux sociaux.

Pour dame Fatou Baldé Yansané, Ibn Chambas “vient en Guinée [depuis 2008] pour compliquer les crises”

Dans le même ordre d’idées, Fadiga s’interroge sur le bien fondé de cette mission sachant que Ibn Chambas a toujours échoué dans ses précédentes missions en Guinée.

Ce tweet pointe la responsabilité du président ghanéen dans le choix de Ibn Chambas qualifié de “casting raté”.

Récuser cette mission, c’est un positionnement fréquemment affiché par les internautes guinéens.

En revanche, certains pensent qu’il faudrait plutôt chercher les responsabilités au niveau des autorités du pays. Selon eux, comme Bangoura, Ibn Chambas “a toujours réussi à faire bouger les lignes”.

Pour Faya Millimouno, président du parti Bloc Libéral

« Ibn Chambas Comme envoyé spécial de la CEDEAO, ce n’est pas un mauvais choix. On peut considérer que depuis qu’il était lui-même à la CEDEAO et depuis qu’il était dans le système des Nations-Unies, il était devenu le spécialiste de la Guinée. Donc, il a une meilleure connaissance des crises récurrentes de la Guinée. Il était au-devant de la scène en 2010, tout au long de la présidence du président Alpha Condé. Si donc il est remis encore sur la scène, nous pensons que ce n’est pas un mauvais choix »

Quant au président du parti UDG Mamadou Sylla

« C’est quelqu’un qui connait la Guinée. Depuis longtemps, il vient en Guinée, bien-sûr que les gens l’avaient critiqué surtout l’opposition. Alors, vraiment si c’est la CEDEAO qui l’envoie, c’est bien. Moi je le connais, c’est quelqu’un que je connais. D’abord il connaît bien la Guinée, il était là tout le temps. Je ne sais pas qu’est-ce qu’ils vont regarder encore. Parce qu’à un moment, l’opposition l’avait presque récusé. »

Pour le président de l’UDRG, Bah Oury

« Avec tout le respect que je dois à monsieur Ibn Chambas, on aurait pu penser à une autre personnalité pour redonner plus d’entrain, d’implication, de détermination et de compréhension pour accompagner la Transition guinéenne. De par ses fonctions antérieures, M. Ibn Chambas s’était retrouvé impliqué dans les hauts et les bas de la situation guinéenne. Donc, pour accompagner la Transition, il aurait fallu une autre personnalité, qui a un regard plus lucide, neutre, et plus impartial pour agir en conformité avec des intérêts du peuple guinéen et les intérêts susceptibles de contribuer à la stabilité de l’Afrique de l’Ouest »

Dansa Kourouma président du CNOSCG pense que:

« c’est un atout du fait que Ibn Chambas soit désigné en Guinée. Il connaît les acteurs, il connaît l’histoire du pays et il connait le pays d’une manière générale »





La CEDEAO « encourage les autorités de la Transition à soumettre rapidement un chronogramme »


3eme SOMMET EXTRAORDINAIRE DE LA CONFERENCE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CEDEAO SUR LA SITUATION AU MALI ET EN GUINEE

La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie en session extraordinaire, le 7 novembre 2021 à Accra, République du Ghana, sous la présidence de S.E.M. Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana, et Président en exercice de la Conférence. Ladite session avait pour objet d’évaluer l’évolution de la situation politique en République de Guinée et en République du Mali.

Étaient présents à cette Session, plusieurs Chefs d’État et de Gouvernement.

A l’issue des délibérations, la Conférence a entériné les principales conclusions contenues dans les memoranda sur la situation politique en République de Guinée et en République du Mali. Lire et télécharger le communiqué final ICI.

Extraits de quelques conclusions

Transition guinéenne

Elle prend note des derniers développements intervenus en Guinée, notamment l’adoption de la Charte de la Transition, la nomination d’un Premier Ministre civil et la formation du Gouvernement de Transition. Elle encourage les Autorités de la Transition à soumettre rapidement un chronogramme détaillé d’activités à entreprendre dans le cadre de la transition, en vue d’assurer la tenue d’élections, conformément aux décisions issues du Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, tenu le 16 septembre 2021.

La Conférence décide de nommer S.E. le Dr Mohamed Ibn Chambas Envoyé spécial en Guinée, dans le but de renforcer le dialogue avec les Autorités de la Transition et de favoriser la réussite d’un processus de transition dans les plus brefs délais.


Transition malienne

” Sur le plan politique, le Président de la CEDEAO a informé la Conférence de la notification officielle par les Autorités de Transition de leur incapacité à respecter la date limite de transition de février 2022. La Conférence déplore vivement l’absence de progrès dans la préparation des élections, notamment l’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la tenue des élections aux dates convenues.”

” La Conférence rappelle la nécessité du respect du calendrier de la transition pour les élections prévues le 27 février 2022, et demande aux Autorités de la Transition d’œuvrer dans ce sens afin d’assurer le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Par conséquent, la Conférence appelle la communauté internationale à prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que les autorités de transition respectent leur engagement en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.





La CEDEAO se félicite «des importantes décisions qui ont été prises par les autorités de la transition»

Politique

En séjour à Conakry, une délégation de la CEDEAO a rencontré les autorités de la transition pour « faire un peu le point et voir surtout dans quelle mesure la Cédéao peut accompagner de manière pratique, de manière concrète, le processus en cours » selon Jean-Claude Kassi Brou, le président la Commission de la Cédéao

Voici l’intégralité du Communiqué de la mission de la Commission de la CEDEAO en République de Guinée





Guinée/ Mali: L’UE appelle au respect de feuilles de route claires débouchant sur des élections

Politique

Communiqué de presse

L’Union européenne salue le rôle de premier plan joué par la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lors de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement consacrée à la situation politique en République de Guinée et en République du Mali, qui s’est tenue à Accra le 16 septembre dernier.

Dans ce cadre, l’Union européenne accueille favorablement la décision de la CEDEAO d’initier le processus de réexamen du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001, afin de renforcer la démocratie, la paix et la stabilité dans la région.

L’UE exprime sa profonde préoccupation au vu des situations politiques actuelles en Guinée et au Mali, réaffirme sa ferme condamnation des coups d’Etat, et exhorte l’ensemble des acteurs des deux pays à agir dans le respect de l’Etat de droit, de l’intérêt de la paix et pour le bien-être de leurs populations.

Dans cet esprit, l’UE réaffirme la nécessité que les acteurs politiques concernés garantissent des transitions inclusives et apaisées, notamment par le biais de réformes attendues par les populations. Le respect de feuilles de route claires débouchant le plus rapidement possible sur des élections libres, transparentes et équitables est à ce titre indispensable. L’UE est prête à envisager des mesures ciblées à l’encontre des dirigeants, politiques et militaires, faisant obstruction aux processus de transition.

L’Union Européenne se joint par ailleurs à la CEDEAO pour dénoncer fermement toute velléité des autorités maliennes de transition de recourir à la société paramilitaire Wagner au Mali, ce qui aurait des conséquences sur la relation entre l’Union européenne et le gouvernement de transition malien.

L’UE demeure disposée à accompagner les processus de transition en Guinée et au Mali, en étroite collaboration avec la CEDEAO, l’Union africaine, les Nations Unies et ses autres partenaires.


Cet article est republié à partir de europa.eu. Lire l’original ICI





La chute du dictateur: l’épilogue d’une lutte guinéenne [Par Alpha Boubacar BALDE]


Point de vue

Le dimanche 5 septembre 2021, la longue lutte du peuple de Guinée contre l’ultime mandat d’Alpha CONDE a connu un épilogue avec l’intervention des Forces Spéciales. Cette unité, montée de toutes pièces par le despote Alpha CONDE dans le seul but de garantir la sécurité de son régime s’est rebellée contre lui. Quelle ironie du sort que cette unité mise en place pour mater toutes les contestations qui pourraient ébranler ce régime soit à l’origine de sa chute. Comme le disent les écritures « les voies du seigneur sont impénétrables ». En une matinée, Alpha CONDE est passé de ce président perché, méprisant, suffisant et incompétent à un président déchu, hagard, débrayé et pitoyable.

Voilà le triste sort qui attend les despotes qui veulent s’éterniser au pouvoir en dépit de l’opposition des peuples Africains qui aspirent à la démocratie.

L’OPPOSIDENT – L’OPPOSANT “HISTORIQUE” QUI N’AURA JAMAIS RÉUSSI A ENDOSSER LE COSTUME DE PRÉSIDENT

Les événements du 5 septembre 2021 remettent la Guinée dans une situation identique à celle de 2008 et qui avait conduit à l’élection de Alpha CONDE en 2010 après une transition chaotique dirigée par la junte du CNDD et le duo DADIS – KONATE. Alpha CONDE, qualifié « d’opposant historique », n’aura au final jamais réussi à transcender sa condition d’opposant pour endosser le costume de président. La mue de l’opposant vers le président n’aura jamais été complète faisant de lui une espèce de personnalité politique hybride opposant et président (OPPOSIDENT). En violation de tous les principes pour lesquels il se serait battu pendant plus de 40 ans de lutte politique, l’homme aura succombé à la tentation du mandat ultime. Le mandat de trop. Il aurait mieux fait d’écouter la mise en garde prémonitoire de feu Kéléfa SALL Président de la cour constitutionnelle :

« La conduite de la nation doit nous réunir autour de l’essentiel. Ne nous entourons pas d’extrémistes, ils sont nuisibles à l’unité nationale. Évitez toujours les dérapages vers les chemins interdits en démocratie et en bonne gouvernance. Gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes. Car, si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant ».

Alpha CONDE qui se voulait un mix de Mandela et Obama, le voilà qui finit comme ses compères IBK du Mali, COMPAORE du Burkina…

La Guinée doit mettre fin au cycle de l’impunité de ses dirigeants. Le jugement de Alpha CONDE est l’électrochoc dont notre justice a besoin pour qu’en fin l’assertion « Nul n’est au-dessus de la loi » soit une réalité dans notre appareil judiciaire.

Connaissant la capacité de nuisance de l’homme, sa rancune tenace, sa libération serait une erreur monumentale dans la conduite de la transition. Après avoir été au pouvoir pendant presque 11 ans, qu’il reste en Guinée, son pays. Il appartiendra au président élu à l’issue de la transition de le traduire en justice pour les crimes commis durant son magistère. S’il est reconnu innocent par la justice, il aura droit aux traitements et égards dus à un ancien chef d’état. S’il est reconnu coupable, il purgera sa peine dans l’une des prisons modernes qu’il a fait construire. La Guinée doit mettre fin au cycle de l’impunité de ses dirigeants. Le jugement de Alpha CONDE est l’électrochoc dont notre justice a besoin pour qu’en fin l’assertion « Nul n’est au-dessus de la loi » soit une réalité dans notre appareil judiciaire. C’est à ce prix que nous éviterons les éternels recommencements et mettrons fin à l’impunité.

LA GUINÉE À LA CROISÉE DES CHEMINS

La Guinée est encore à la croisée des chemins. Tout comme après les décès d’Ahmed Sékou TOURE en 1984 et Lansana CONTE en 2008, voilà que la Guinée est encore confrontée à une prise du pouvoir par l’armée.

L’expérience de notre pays montre que les deux précédentes irruptions de l’armée dans la sphère politique n’ont pas permis d’ancrer le pays durablement sur le chemin de la démocratie. Ces échecs s’expliquent par un déficit de volonté politique, une élite corrompue et une population attentiste et résignée.

La chute d’Alpha CONDE par l’intervention des forces spéciales nous donne l’opportunité de faire les choses mieux et différemment. Elle nous donne l’opportunité de réussir enfin à mettre le pays sur le chemin de la démocratie et de l’y ancrer durablement. Si le régime d’Alpha CONDE a un mérite, c’est celui d’avoir permis de décanter les Guinéens entre les opportunistes sans moralité et les patriotes qui aspirent à la démocratie.

Pour réussir cette transition, bien qu’elle soit sous la coupe de la junte du CNRD, il est indispensable qu’elle soit co-diriger par un Guinéen à la moralité irréprochable. La population doit être vigilante vis-à-vis de l’instance de la transition le CNRD. Cette instance doit avoir pour unique vocation, de conduire la transition et l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives. Pour atteindre cet objectif, voici une liste non exhaustive d’actions prioritaires à mettre en œuvre.

  • Réunir un collège de juristes pour faire le toilettage de la constitution de 2010.
  • Mettre en place une Assemblée Constituante de Transition (ACT) constituée des différentes couches sociales de notre société pour légiférer durant la période de transition.
  • Remeubler les différentes institutions de la République par des individus intègres et foncièrement patriotes.
  • Écarter de manière définitive de l’administration Guinéenne tous les ministres, hauts cadres et responsables d’institutions et de régies financières qui n’ont pas ouvertement désapprouvé le changement constitutionnel et le 3ème mandat.
  • Reconstruire à partir de zéro un nouveau fichier électoral et remeubler la CENI avec des commissaires techniques uniquement.
  • Faire des audits financiers des différents départements et régies financières en vu d’inculper les responsables indélicats.
  • Inculper l’ancien Président pour les crimes commis durant ses mandats ou à défaut l’assigner en résidence jusqu’à l’élection d’un Président démocratique.
  • Mettre en place un gouvernement de mission, des techniciens avec pour unique objectif la gestion des affaires courantes sans agendas politiques cachés.
  • Écarter et inculper les responsables de la sécurité en charge des unités qui réprimaient les manifestations politiques et sociales durant les 10 dernières années et contre le 3ème mandat.
  • Faire des enquêtes sur les patrimoines immobiliers des anciens dignitaires et remettre dans le portefeuille du patrimoine public tous les biens acquis frauduleusement durant les 10 dernières années.
  • Moraliser la vie publique.
  • Mettre en place une commission vérité réconciliation pour purger notre pays de son passé qui le hante.

Faire l’économie de ces actions serait nuire à la mise en place des bases indispensables à l’état de droit et l’instauration d’une véritable démocratie.

LA CEDEAO ET L’UA, QUELLE INDIGNITÉ

Ces institutions sanctionnent la Guinée en la suspendant. La CEDEAO et L’UA, voilà des organisations auxquelles le peuple martyr de Guinée a demandé secours pour empêcher le changement constitutionnel et le troisième mandat. Des organisations qui n’ont pipé mot lorsque Alpha CONDE massacrait les Guinéens pour imposer sa constitution sur mesure et un troisième mandat en violation des principes constitutionnels et de ses serments. Les voilà maintenant qui suspendent la Guinée et qui exigent la libération du despote responsable de la mort de près de 300 morts en 11 ans et le retour à l’ordre constitutionnel. À quel ordre constitutionnel la CEDEAO fait elle allusion ?! Même la pseudo constitution imposée en 2020 au prix du sang lors d’un référendum frauduleux a fait l’objet d’un faux lors de sa promulgation. Que la CEDEAO nous dise alors à quelle ordre constitutionnel elle fait allusion…

QUELLE INDIGNITÉ !

Il semble que, la délégation de « HAUT NIVEAU » dépêchée à Conakry par le syndicat de « FAYOTS » de la CEDEAO ait obtenu du CNRD, l’accord de principe pour la libération et l’exil d’Alpha CONDE. Cette information, si elle est avérée, serait une erreur d’appréciation de la part du CNRD.

Voilà de quoi sont capables ces organisations qui ont failli à leur mission. Au lieu d’être au service des peuples elles sont inféodées aux chefs d’états. À la place des chartes fondatrices de ces organisations, leurs actions sont surtout motivées par les intérêts égoïstes et mercantiles des chefs d’Etat. Pour la volonté des peuples : « circulez il n’y a rien à voir… »

Dans la composition de cette délégation de « HAUT NIVEAU », la CEDEAO n’a pas trouvé mieux que d’inclure Alpha BARRY ministre des AE du Burkina et Ex-conseiller spécial d’Alpha CONDE durant 5 ans (2011-2016). C’est vous dire tout l’intérêt que l’organisation porte à l’impartialité du compte rendu de cette délégation.

QUELLE INDIGNITÉ !!!

La CEDEAO et l’UA qui sont restées aphones aux souffrances et tueries des Guinéens devraient avoir un peu de décence et se taire. Elles étaient absentes durant la lutte du peuple martyr de Guinée. Maintenant qu’un membre de leur corporation de despotes est déchu, ces organisations ont soudain un intérêt pour le respect de l’ordre constitutionnel.

QUELLE INDIGNITÉ !

Le CNRD ne devrait pas céder à ces institutions qui n’ont jamais été du côté du peuple. La seule raison de leur implication est la volonté de libérer leur complice Alpha CONDE rien d’autre. Qu’elles ne lui (CNRD) imposent aucun agenda ni chronogramme. Elles sont totalement étrangères aux réalités de notre pays. Que le CNRD prenne le temps de faire les choses bien pour qu’enfin nous sortions du cycle des éternels recommencements.

Alpha Bakar Le Kaizer
Un citoyen concerné




Mascarade électorale et référendaire en Guinée: l’union européenne remet en question la validité du processus


Le caractère non inclusif et non consensuel de ces scrutins et du fichier électoral porte atteinte à la crédibilité de ces élections. L’absence d’observation régionale et internationale reconnue remet également en question la validité du processus.

Déclaration de la Porte-parole de l’UE sur les élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars 2020 en Guinée


Guinée: déclaration de la Porte-parole sur les élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars

Le
double scrutin du 22 mars s’est tenu dans un climat de forte tension
émaillé par des violences causant plusieurs morts. Ces actes de violence
et l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre sont
inacceptables.

Le caractère non inclusif et non consensuel de ces scrutins et du
fichier électoral porte atteinte à la crédibilité de ces élections.
L’absence d’observation régionale et internationale reconnue remet
également en question la validité du processus. Les clivages
intercommunautaires se creusent dangereusement.

L’Union européenne renouvelle son soutien aux initiatives de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) susceptibles de réhabiliter le processus électoral, de désamorcer les tensions et de renouer un dialogue entre toutes les parties.

Virginie BATTU-HENRIKSSON Spokesperson for Foreign Affairs and Security Policy + 32 (0)470 18 24 05


eeas.europa.eu





Violences électorales en Guinée: la CEDEAO condamne et «relève toute la pertinence de ses recommandations»


La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris acte du double scrutin des élections législatives et référendaire tenu le 22 mars 2020 en République de Guinée.

Communiqué de la CEDEAO sur la Guinée (25 mars 2020)





Pour la France «le caractère non inclusif de ces élections [ ] n’a pas permis la tenue d’élections crédibles» en Guinée


Guinée – Point de presse de la porte-parole (24 mars 2020)

La France suit avec préoccupation la situation en Guinée, après
l’organisation, ce dimanche 22 mars, d’élections législatives et d’un
référendum en vue d’un changement de Constitution. Elle condamne les
actes de violence qui ont entraîné, durant cette journée, la mort de
plusieurs Guinéens.

Le caractère non inclusif de ces élections et non consensuel du
fichier électoral, ainsi que le rôle joué par des éléments des forces de
sécurité et de défense excédant la simple sécurisation du processus,
n’ont pas permis la tenue d’élections crédibles et dont le résultat
puisse être consensuel. La France relève aussi l’absence d’observation
régionale et internationale à l’occasion de ce double vote.

La France soutiendra les initiatives de la CEDEAO, de l’Union africaine et de l’OIF pour désamorcer les tensions en Guinée et restaurer rapidement un dialogue entre toutes les parties. Elle appelle tous les acteurs guinéens, quels qu’ils soient, à la responsabilité et à la plus grande retenue.


diplomatie.gouv.fr





En Guinée, Alpha Condé joue son va-tout


Le référendum dimanche en Guinée couplé à des législatives ont été conçues par le président Alpha Condé pour s’accrocher au pouvoir malgré son âge et la contestation populaire.

81 ans et
président de la République de Guinée depuis 2010. Alpha Condé entend
bien le rester. Pour y parvenir, il a organisé un double scrutin qui
doit se tenir ce dimanche, couplant ainsi élections législatives et
référendum constitutionnel qui lui permettrait de briguer un troisième
mandat présidentiel. Grâce à la crise du coronavirus
qui a lui a permis d’annuler la médiation de la Communauté économique
des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), il y a fort à parier que
celui qui fut une figure majeure de l’opposition lors des régimes
précédents, parvienne à ses fins.

L’opposition
a immédiatement réagi en appelant mercredi à un boycott électoral
général et à descendre dans les rues pendant le week-end afin d’empêcher
ce que certains désignent comme “un coup d’Etat constitutionnel”. Dans
une allocution filmée, l’un des coordinateurs nationaux du Mouvement
FDNC (Front national pour la défense de la Constitution) Sékou Koundouno
a appelé les Guinéens à “se lever” pour faire de ces deux journées un
élan de protestation historique. “Nous avons mis en place une batterie
de stratégies. Nous allons lancer l’alerte rouge afin d’enterrer ce rêve
suicidaire.”

Pour le gouvernement, l’élection ne va “sûrement pas répandre le virus”

Le
FNDC a également dénoncé les manœuvres de l’Etat pour censurer Internet
et des supposées pratiques illégales de mise sur écoute téléphonique.
Des groupes de la société civile, quant à eux, ont demandé au chef
d’Etat guinéen de reporter le scrutin jusqu’à la fin de l’épidémie de
coronavirus. Le porte-parole du gouvernement, Amadou Damaro Camara, a
rétorqué “que les deux cas répertoriés de personnes infectées ne
pouvaient empêcher le reste du pays à exercer son droit de vote. Et que
l’élection n’allait sûrement pas répandre le virus.”   

Alpha
Condé avait pourtant bien commencé. Bon élève, il avait été envoyé en
France à l’âge de 15 ans afin de poursuivre ses études. Il passe alors
son bac au lycée Turgot à Paris où il sympathise avec Bernard Kouchner
qu’il considère comme son frère. Puis c’est la Sorbonne et la faculté de
droit où il décroche un doctorat d’Etat en droit public. Très vite, il
devient un militant de la cause africaine et s’impose au fil des ans
comme une figure majeure de l’opposition guinéenne. Il fonde trois
partis politiques dont le Mouvement national démocratique (MND) qui
passera de la clandestinité à la lutte légale en 1991.

En 2000, il est arrêté pendant vingt mois, jugé et condamné par une cour spéciale à cinq ans de prison. Son arrestation suscite un mouvement de protestation local et international. Madeleine Albright, ancienne Secrétaire d’Etat américaine se déplaçant même à Conakry, afin de rencontrer le célèbre opposant. Jacques Chirac s’impliquera aussi personnellement. Il sera libéré une année plus tard par une grâce présidentielle. Aujourd’hui, ses opposants lui reprochent d’avoir oublié tous les combats pour la justice et la liberté menés dans sa jeunesse.


Cet article est republié à partir de lejdd.fr. Lire l’original ici





Le président de la Commission de l’Union Africaine préoccupé par la situation en Guinée


La Commission de l’Union africaine appelle le gouvernement et tous les acteurs politiques et sociaux à promouvoir un dialogue politique inclusif afin d’organiser les élections dans un climat apaisé et consensuel.

Communiqué de Presse du Président de la Commission de l’UA sur la Guinée






Observation électorale: la CEDEAO décline l’invitation du gouvernement guinéen


La CEDEAO serait prête à envoyer une mission d’observation pour les élections si celles-ci sont inclusives

Réponse de la CEDEAO au ministre guinéen des affaires étrangères


Nous avons souhaité que la période de report du scrutin soit mise à profit pour renouer le dialogue entre tous les acteurs politiques

Réponse de la CEDEAO au ministre guinéen des affaires étrangères