Gouvernement Mohamed Béavogui


Le 5 septembre 2021, Colonel Mamadi Doumbouya prenait le pouvoir. Depuis cette date, la Guinée vit aux couleurs du CNRD. Un mois après être arrivé au pouvoir à la suite d’un putsch, le nouveau président de transition, le colonel Mamady Doumbouya, a nommé, mercredi 6 octobre, Mohamed Béavogui, au poste de premier ministre. Le 5 novembre, deux mois après, la liste complète du gouvernement de transition est dévoilée.

  1. Fatoumata Yarie Yansané Gardes des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme ;
  2. Aboubacar Sidiki Camara Ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense nationale ;
  3. Mory Condé Ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation ;
  4. Bachir Diallo Ministre de la Sécurité et de la Protection civile ;
  5. Morrisanda Kouyaté Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale, de l’Intégration africaine et des Guinéens de l’étranger ;
  6. Lancine Condé Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan ;
  7. Moussa Cissé Ministre du Budget ;
  8. Julien Yombouno Ministre du Travail et de la Fonction publique ;
  9. Louopou Lamah  Ministre de l’Environnement et du Développement durable ;
  10. Mamoudou Nagnalen Barry Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage ;
  11. Ibrahima Abé Sylla Ministre de l’Energie de l’Hydraulique et des Hydrocarbures ;
  12. Moussa Magassouba Ministre des Mines et de la Géologie ;
  13. Yaya Sow Ministre des Infrastructures et des Transports ;
  14. Aminata Kaba  Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique ;
  15. Ousmane Gaoual Diallo Ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire ;
  16. Charlote Daffé  Ministre de la Pêche et de l’Economie maritime ;
  17. Bernard Gomou Ministre du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes entreprises ;
  18. Diaka Sidibé Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation ;
  19. Guillaume Hawing Ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation ;
  20. Alpha Bacar Barry Ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ;
  21. Mamadou Péthé Diallo Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique ;
  22. Rose Pola Pricemou Ministre de la Communication et de l’Information ;
  23. Lansana Béa Diallo Ministre de la Jeunesse et des Sports ;
  24. Aicha Nanette Conté Ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables ;
  25. Alpha Soumah Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat ;
  26. Abdourahmane Sikhé Camara Secrétaire général du gouvernement ;
  27. Elhadj Karamo Diawara Secrétaire général aux Affaires religieuses.
Réseaux sociaux




25 ministères et 2 secrétariats généraux, la structure du gouvernement de transition dévoilée

Politique

Dans un décret lu sur les ondes à la télévision nationale ce vendredi 08 octobre 2021, le gouvernement de transition est structuré comme suit :

25 ministères et 2 secrétariats généraux

  1. Gardes des sceaux, ministère de la Justice et des Droits de l’Homme ;
  2. Ministère délégué à la Présidence chargé de la Défense nationale ;
  3. Ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation ;
  4. Ministère de la Sécurité et de la Protection civile ;
  5. Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale, de l’Intégration africaine et des Guinéens de l’étranger ;
  6. Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan ;
  7. Ministère du Budget ;
  8. Ministère du Travail et de la Fonction publique ;
  9. Ministère de l’Environnement et du Développement durable ;
  10. Ministère de l’Agriculture et de l’Élevage ;
  11. Ministère de l’Energie de l’Hydraulique et des Hydrocarbures ;
  12. Ministère des Mines et de la Géologie ;
  13. Ministère des Infrastructures et des Transports ;
  14. Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique ;
  15. Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire ;
  16. Ministère de la Pêche et de l’Economie maritime ;
  17. Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Petites et Moyennes entreprises ;
  18. Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation ;
  19. Ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation ;
  20. Ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ;
  21. Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique ;
  22. Ministère de la Communication et de l’Information ;
  23. Ministère de la Jeunesse et des Sports ;
  24. Ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables ;
  25. Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat ;
  26. Secrétariat général du gouvernement ;
  27. Secrétariat général aux Affaires religieuses.




Guinée: Violences et répression postélectorales [Human Rights Watch]


Droits de l’Homme


Les autorités devraient ouvrir des enquêtes sur l’usage excessif de la force et traduire les responsables en justice.

(New York) – La période postélectorale en Guinée a été entachée de violences et d’actions répressives qui ont fait au moins 12 morts, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. À la suite du scrutin présidentiel du 18 octobre 2020, les forces de sécurité ont recouru à une force excessive pour disperser les manifestations dirigées par l’opposition dans la capitale, Conakry.

Le principal candidat de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, a été assigné à résidence de facto, en l’absence d’inculpation, du 20 au 28 octobre. L’un des principaux organes d’information en ligne de Guinée a été suspendu du 18 octobre au 2 novembre, et les réseaux Internet et téléphonique ont été gravement perturbés voire suspendus entre le 23 et le 27 octobre. Ces mesures ont entravé la capacité des habitants à communiquer, à obtenir des informations ou à rendre compte des événements en cours.

« Les actions brutales menées contre des manifestants et d’autres personnes à Conakry se sont inscrites dans un contexte de répression généralisée qui a fragilisé la crédibilité des élections », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les autorités devraient maitriser les forces de sécurité, enquêter sur les individus impliqués dans des exactions et les sanctionner, et tous les dirigeants politiques devraient demander d’urgence à leurs partisans de s’abstenir de toute violence. »

Lire la suite sur le site de Human Rights Watch





Alpha Condé ou la girouette opportuniste par excellence [Par Ibrahima SANOH]


Point de vue

Certains hommes sont des caméléons, ils prennent toutes les couleurs ; d’autres sont des reptiles qui se tortillent en mille façons. Ils font des gambades, arrivent  où  le soleil lut, profitent de la dépouille de ceux que l’orage a culbutés. Quand ils sont bien, ils veulent encore plus. Ils  sont malades et souffrent de cette vulgaire maladie : l’avidité. Ils veulent plus, mieux, ce qu’ils ne sauraient  trouver dans leurs certitudes, opinions actuelles ; ainsi, ils se meuvent,  ils bougent, ils culbutent  afin de posséder plus  et encore.

S’ils ont été ministres une fois, ils veulent encore venir à la soupe. Oui, être un ministre, ça paie.  S’ils ont  fait deux mandats légaux, ils veulent un troisième illégal et illégitime ; ils le veulent qu’ils soient prompts à l’exercer ou non, ils le veulent pour eux car sont malades : ils ne se contentent pas, ils sont incapables de réfréner leur appétit du pouvoir. Ce sont elles les girouettes opportunistes ; elles changent de verbe ; ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui pour elles, ce qu’elles ont défendu aux autres ne doit pas leur être opposé, elles  sont différentes. Voilà les déraisonnables ! Elles se disent : « Le peuple décidera, lui seul dira ». Elles  ne se laissent pas emporter par les soubresauts de l’opinion mais manipulent l’opinion en lui imposant un lexique, le leur, et des intentions.  Elles ont des  valets qui parlent en leur nom, font campagne pour elles ;   l’une d’elles, la grande girouette du pays   a dit : « J’écoute le peuple ». Si le peuple décide de tout en tout temps et tout lien, on ne vit  plus sous un régime démocratique. Elle reconnaît que son régime est le contraire de la démocratie.

La grande girouette s’est  acheté aussi des perroquets et des lévriers d’attache qui ne vivent que de guerre. Aux premiers, le deus ex machina dit : « Soyez prêts pour la confrontation d’idées, n’ayez peur de rien, il vous sera donné des  arguments  ». Aux seconds, le factotum dit : « Quand vous dansez avec un aveugle,  fasse  qu’il sente qu’il n’est pas seul ». Elle  entretient des jeunes qui ont une seule mission : invectivez contre les parents de son principal opposant. Elle leur donne des coupe-files  quand ils veulent accéder à son palais et mieux assure leur sécurité. Cette grande girouette, parrain des courtisans qu’elle débauche des rangs de l’opposition pour son bien,  c’est le Président-Professeur-Deus-Ex-Machina-Factotum Alpha Condé. Il  a aussi des paons qui déplaisent par leurs chants.

Oui, le deus ex machina est une girouette, la plus grande que le pays ait jamais  connu. Il est le maître des matois. Il est une girouette pour avoir dit, deux fois, qu’il respectera et fera respecté les termes de la constitution ayant fait de lui le premier président démocratiquement  élu dont il s’enorgueillit d’être et avoir fait parjure.  Il a été communiste, il a abjuré le communisme pour le socialisme qu’il a abjuré au profit de libéralisme sans humanisme qu’il a tardivement embrassé. Au malade Guinée, il administre de piètres et incommodes  remèdes.   Pendant  longtemps, il s’est battu pour qu’il accède au pouvoir et y  finisse le reste de ses jours. Investi de la confiance du peuple, pour qui il s’est battu, disait-il, il oublie l’honneur qu’est d’être un  président à un âge tardif.


Il a été communiste, il a abjuré le communisme pour le socialisme qu’il a abjuré au profit de libéralisme sans humanisme qu’il a tardivement embrassé.


Il avait dénoncé sans cesse les goûts forcenés du pouvoir de ses antécesseurs ; au pouvoir,  il marche sur leurs traces  et songe désormais à rebâtir la dictature à base professionnelle sur fond d’usurpation du pouvoir avec les matériaux constitutionnels.  Il entretient un humiliant contraste entre ses  engagements d’hier  et son mode d’exercice du pouvoir ; sa conduite et ses pensées. Il fusionne les contraires : les promesses nombreuses et les reniements successifs, le beau langage occasionnel et les  mauvaises pratiques, l’aspiration à la dictature et les éloges de son passé d’opposant à la dictature, l’amour de la médiocrité et l’espoir du progrès, le désir de dominer et l’aspiration à la justice sociale.

Oui, l’opinion de l’homme peut changer pourvu que sa conviction ne  se meuve pas ; oui,  il peut faire des palinodies  pourvu qu’il  ne  tronque pas sa conscience. Oui, il peut aimer les girouettes vénales, opportunistes, dogmatiques, cérébrales,  pourvu qu’il ne fasse pas l’apologie  de la corruption morale. Etait-il un homme de conviction ?  Il a pourtant fait  quatre décennies de combat ?  Pourquoi doit-il trainer dans la fange l’homme qu’il a été ? Le temps évente les supercheries et révèle l’ ; homme.

Il  a subordonné la compétence à la servilité, assassiné le travail qui est le pain de tous pour sustenter les flatteurs ;  il a préféré les mines qui procure des rentes plus grandes  bien qu’ayant de grandes externalités  négatives  plus grandes  encore  à l’agriculture qui nourrit ;   il a tué le citoyen  pour avoir  célébré la servilité politique , il a attaqué la constitution  qui a fait de lui celui qu’il s’enorgueillit d’être.  Il a porté l’estocade contre la République qui doit élever  chacun au rang de militant. 

Opportuniste, il sait tirer parti du pluralisme politique et de la famine qu’il sème depuis plus de  neuf ans  afin de  donner un semblant de légitimité à la forfaiture qu’il  prépare.  Sous ses mandatures, il sera dit : il ne suffisait  pas de travailler pour avoir son pain que le travail introuvable ne procure jamais, il fallait  être un  militant et un flagorneur, aussi  croire et  dire que seul lui est  capable.


Il  a trahi, pour avoir soutenu ce qu’il a défendu aux autres : le goût forcené du pouvoir. Les résultats de cette trahison sont là et la grande partie est différée. Est-il un homme d’Etat ou un combinard professionnel ?  Les résultats de sa trahison permettront de répondre à cette question.


Mandela, le vrai,  a dit : «  Je laisse ma place à la relève ». L’autre dit : « s’il y a référendum, il y a troisième mandat  ». Il a abjuré Mandela. Il  rêve de devenir Biya, Sassou ou Deby. C’est son choix ! La Guinée n’a pas besoin d’un autre dictateur  après soixante années de fourvoiement national, elle est à la recherche du temps perdu.  Il s’exprime par la bouche de ses courtisans qui nous disent : « Changement dans la continuité ! »   Changement impossible ! Il  faut le changer  afin que son œuvre de démolition de l’Etat et de démantèlement des symboles de la République prenne fin.  Voilà le seul changement qui fera le  salut national.


Ibrahima SANOH
Citoyen guinéen,
Président du mouvement Patriotes Pour l’Alternance et le Salut




Chronique: Alpha Condé aux États-Unis, l’enfumage d’un système à bout de souffle

Je pense qu’il (Alpha Condé) ne pourra pas vendre son projet de nouvelle constitution (qui est surtout un projet pour s’octroyer un 3ème mandat) auprès des autorités américaines. Cette époque où des puissances étrangères soutenaient des projets de ce genre est révolue. Elles peuvent continuer à soutenir des régimes dictatoriaux qui sont déjà là depuis des décennies pour des raisons de préservation de leurs intérêts (Déby au Tchad, Biya au Cameroun ou Sassou au Congo) mais pas la naissance de nouvelles dictatures car elles n’ont rien à y gagner. Je pense que Alpha Condé est conscient de cela. Pour les promoteurs de ce projet de 3ème mandat, il faut agir au niveau national à travers les mouvements de soutien fortement médiatisés et les consultations des acteurs politiques et sociaux (si toutefois les interlocuteurs acceptent la récente proposition de Alpha Condé) pour donner l’impression d’une démarche démocratique aboutissant à la proposition d’une nouvelle constitution. C’est en ce moment qu’intervient l’expression favorite des dictateurs ou aspirants dictateurs « je reste convaincu que le peuple a toujours raison et que nul ne peut aller à l’encontre de sa volonté et de ses aspirations profondes ». Avec une RTG au service de la propagande nationale, des institutions acquises, certains acteurs politiques (insignifiants sur le plan électoral) en ordre de positionnement, une certaine société civile militante, une horde de communicants/courtisans confirmés et aspirants courtisans…. les promoteurs de cette forfaiture fabriqueront leur Peuple fictif et virtuel. Mais ne soyez pas impressionné par ce petit groupe, il est minoritaire et le système Condé est assez fragile, c’est de l’enfumage tout simplement.

Sékou Chérif Diallo




Le premier ministre guinéen présente la démission de son gouvernement

S’exprimant le 8 mars dernier à l’occasion de la fête des femmes, le président Alpha Condé promettait un grand remaniement ministériel dans les prochains jours. Plus de deux mois après, nous apprenons ce jeudi 17 mai 2018 la démission du premier ministre Mamady Youla et celle de son gouvernement à l’occasion du Conseil ordinaire des ministres tenu ce jour au palais Sékhoutoureya. Le bureau de presse de la présidence invite les médias à un point de presse qui sera présenté par Naby Youssouf Kiridi Bangoura, ministre d’Etat, porte-parole de la Présidence.

 




“Guinea is back” corruption et mal gouvernance


Tops et flops de la semaine


Le Directeur exécutif adjoint de l’Agence nationale de lutte contre la corruption (ANLC) pour avoir dénoncé la corruption « L’audience internationale du président de la République “Guinée is back” ne corrobore pas avec les réalités en matière de lutte contre la corruption et la bonne gouvernance. »


Les autorités administratives de Kankan suite aux violences enregistrées dans deux districts de Batè Nafadji le 8 décembre 2016.

L’amateurisme et l’incompétence du ministre de la pêche André Louah dans la gestion de la crise entre mareyeuses, distributeurs chinois et l’État.

L’aveu de faiblesse de l’État guinéen à travers son ministre de la justice Cheick Sacko qui peine à mobiliser les ressources nécessaires à l’organisation du procès du 28 septembre 2009 en Guinée.





‘’Un président ne devrait pas dire ça…’’

A la différence du récit d’enquête relaté par les journalistes d’investigation Gérard Davet et Fabrice Lhomme et François Hollande dans ‘’un président ne devrait pas dire ça’’, les discours aux relents populistes de Alpha Condé dénotent plutôt l’improvisation et l’amateurisme de la gouvernance à tous les niveaux.

Voici quelques extraits de notre ‘’président ne devrait pas dire ça…’’

« A Conakry, ce sont les mareyeuses, qui vendent le poisson. Les gens qui pêchent doivent vendre aux mareyeuses. Comment avons-nous pu autoriser les Chinois de vendre les poissons ? Nous sommes en train de faire des enquêtes. On va sanctionner tous ceux qui ont donné l’autorisation. Nous avons dit que la plupart des bateaux qui pêchent sont des bateaux étrangers. Les gens utilisent les Guinéens comme prête-noms. Désormais, il faut qu’on s’organise pour que les gens qui pêchent aient leur propre bateau pour ne pas qu’ils fassent de la consignation. Deuxièmement, tous les étrangers qui veulent pêcher ici maintenant doivent avoir leur installation à terre. Il ne s’agit pas de pêcher et partir. Nous allons leur donner des licences c’est-à-dire qu’ils font des frigorifiques et des chambres froides à terre. Toutes ces réformes doivent être faites. C’est pourquoi, moi, je ne peux pas féliciter le ministère de la pêche, même s’il y a eu beaucoup de progrès, certes, mais il reste à faire.

Les femmes mareyeuses ont raison, je ne dis pas d’aller casser mais elles ont raison. On n’a pas à donner à une société chinoise de commercialiser les poissons en ville, ce n’est pas leur rôle. Qui a donné cette autorisation ? Je demande au ministre de me donner le nom, on va le sanctionner puisque c’est se foutre de l’Etat guinéen. On a des règles. Les femmes-là se lèvent à 4h du matin, parfois, les voitures les renversent. Et on veut envoyer une société chinoise pour vendre à leur place. Est-ce que nous on peut faire du commerce de détail en Chine ? On ne va plus accepter que des gens prennent de pots-de-vin pour prendre des décisions contraires aux intérêts du peuple. » ©Guinéenews

« Lors d’une réunion, les opérateurs économiques m’ont dit qu’ils sont prêts à payer l’impôt, mais à condition que ça arrive dans les caisses de l’Etat parce que les gens détournement l’argent »

« Des solutions internes existent en Guinée. Malheureusement, avec la faiblesse de l’organisation de l’administration, on n’a pas pu les intégrer. Il ne s’agit pas de dire qu’on va punir tel ou tel, c’est un système. Il faut changer complètement le système. »

« On aime trop mentir sur les gens. Et si vous les suivez, vous allez sanctionner des innocents et laisser les véritables fautifs. » ©VisionGuinée

Pour rappel, Alpha Condé est le président de la République de Guinée et il se surnommerait Professeur Alpha Condé pour la petite histoire.

A suivre le prochain numéro de notre ‘’président ne devrait pas dire ça…’’

 

 




Intimidation de journalistes sous Alpha Condé


Tops et flops de la semaine.


top

L’approche choisie par l’opposition de dialoguer avec ceux que certains appellent les ‘’frondeurs’’ c’est-à-dire qui contestent l’accord politique du 12 octobre 2016 dans son volet désignation des chefs de quartier au prorata des résultats des élections municipales.


L’opération du collectif des blogueurs de Guinée (ABLOGUI) pour dénoncer la dégradation du réseau routier à travers une campagne sur les réseaux sociaux #Montronsnosroutes.


La reconnaissance des compétences guinéennes mais à l’extérieur avec la nomination de Ousmane Doré au poste de directeur général du Bureau régional de développement et de prestation de services pour l’Afrique centrale. Ministre de l’Économie, des Finances et de la Planification de Guinée en 2007.



Le Directeur Général de la police Bangaly Kourouma pour ses propos démagogiques « Tant qu’Alpha Condé est en vie, il sera le président de la Guinée. »


Aboubacar Sylla de l’UFC qualifiant Faya Millimono du BL de chef des ‘’frondeurs’’ au sein de l’opposition républicaine.


Le préfet de Coyah, Ibrahima Barbosa Soumah attaqué par des hommes armés dans la nuit du 24 novembre 2016. Cela dénote le climat d’insécurité dans le pays.


La nouvelle méthode d’intimidation de journalistes sous Alpha Condé : la dernière en date, la menace d’arrestation du journaliste et responsable de médias Lamine Guirassy.





Le RPG regorge-t-il de compétences ?

Provocateur voire offensant comme questionnement, rétorqueront sans doute les cadres et militants de ce parti politique. Reformulons alors la question : les compétences dont dispose ce parti participent-elles à la gouvernance actuelle ?

En parcourant les CV des ministres et certains hauts fonctionnaires, on pourrait répondre par l’affirmatif. Mais le CV illustre des prérequis indispensables pour occuper une fonction donnée. Les compétences se matérialisent par les résultats. N’engageons pas une polémique sur la validité de certains CV assez kilométriques dont l’objectif est avant tout de convaincre le recruteur Alpha Condé, même si nous savons pertinemment que les critères subjectifs priment sur tous les autres. Donc OUI ! Des compétences ‘’annoncées’’ participent à la gouvernance actuelle. Par ailleurs, certaines, les vraies seraient moins visibles. Elles feraient moins de bruit et elles seraient politiquement moins impliquées. Ces compétences dormiraient dans des directions sans importance, avec des fonctions de conseillers dont les conseils sont ignorés par des chefs hiérarchiques qui passent plus de temps à applaudir lors des assemblées hebdomadaires du parti que de réfléchir à des politiques de développement.

Alors, comment expliquer qu’un parti politique puisse gouverner sans ses véritables compétences ? Alpha Condé, le président, dénonce sans cesse le manque de compétences de ses collaborateurs. Et en même temps, il prône le statuquo en faisant la promotion des mêmes collaborateurs. Cette attitude contribue à la banalisation des pratiques administratives. Et on se demande si le rôle d’un président est de dénoncer ou de corriger.

Le tout-politique retarde considérablement le développement de la Guinée. En attendant la fin de la récréation permanente, ceux qui applaudissent sont récompensés et ceux qui réfléchissent sont marginalisés. Et on se pose toujours la question : le RPG regorge-t-il de compétences ?

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SCAN : « [ ] nous avons été gouvernés par des médiocres [ ]» Tierno Monénembo


Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG (parti d’opposition)

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«Dans un contexte marqué dans une volonté affirmée de toutes les parties d’aller à la décrispation, d’aller vers le respect des lois, d’aller vers le respect des droits des citoyens, c’est à ce moment que des extrémistes du pouvoir décident de venir procéder à l’arrestation de citoyens libres simplement parce qu’ils ont voulu adhérer à l’UFDG ou qu’ils ont adhéré à l’UFDG »

« Vous voyez que notre combat est loin d’atteindre ses objectifs parce que tant que ces pratiques subsistent dans notre pays on ne peut pas s’entendre. Tant qu’il n’y a pas de justice, tant qu’il n’y a pas le respect des droits des citoyens, de leurs libertés fondamentales on ne peut pas parler de paix. Et l’UFDG ne se laissera pas faire. » ©Guinéenews


Aboubacar Sylla, président de l’UFC et porte parole de l’opposition

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« A partir du moment où on a des partenaires avec lesquels on estime qu’on n’a plus les mêmes objectifs, le minimum, c’est de se séparer. »

« L’opposition républicaine va se séparer d’eux. En tout cas, je crois qu’il y a ce besoin de clarification. » ©Vision Guinée


Tierno Monénembo, romancier guinéen, prix Renaudot 2008

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« Au cours de ces cinquante années d’enfer, nous avons été gouvernés par des médiocres. L’actuel président est peut-être le pire de tous. C’est un homme qui divise les Guinéens à l’excès. » « Et puisque les hommes politiques africains n’ont aucune pitié pour la population, j’ai décidé que je n’aurai aucune pitié pour eux. » ©RFI


Mohamed Lamine Doumbouya, Ministre du budget

Sur la dette intérieure du pays « Le dernier rapport qui est sorti évalue la dette à près de deux mille milliards GNF. C’est une dette qui ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte depuis les années ‘’86-87’’. La particularité de ces dettes est qu’il y a beaucoup d’entre elles qui ne sont pas sincères. Beaucoup disent que l’Etat leur doit sur la base des réalisations, mais on ne voit pas ces réalisations. Et comme on n’avait pas d’archives en ce moment, c’est difficile. Mais avec l’AFD (Agence Française de Développement, Ndlr) il y a un audit qui a été fait sur la proportion de cette dette. On est en train de voir comment on peut libérer cette dette. » ©Africaguinee


Un scan réalisé par Sékou Chérif Diallo





La Guinée à la recherche d’une police d’assurance pays

L’essentiel du conseil des ministres du 10 Novembre 2016.

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En prévision du prochain séjour en Guinée d’une mission de la banque Islamique de Développement, le Président de la République

Instruit la Ministre des Travaux publics de prendre toutes les dispositions pour les travaux d’évaluation des projets routiers financés par cette institution.

Insiste pour que les études initiales et/ou actualisées des voiries de Conakry et de l’axe Coyah-Dabola soient disponibles avant l’arrivée de la mission.

Demande au Gouvernement de tirer les leçons du dernier pèlerinage à la Mecque afin de prendre toutes les mesures correctives pour le prochain pèlerinage. Un rapport sans concession sur tous les dysfonctionnements constatés devra lui être soumis dans les meilleurs délais.

Instruit le Gouvernement de prendre les dispositions utiles à la mise en place d’une Centrale d’achat de biens et services pour le compte de l’administration publique. Cette mesure est destinée à mutualiser et optimiser les commandes de l’Etat afin d’obtenir les coûts les plus compétitifs et une meilleure cohérence de la commande publique.

Rappelle au Gouvernement l’objectif d’évaluer les comptes de la nation d’ici la fin de l’année.

Pour la session du jeudi 27 octobre 2016

Le Ministre de la Ville et de l’Aménagement du Territoire sur le projet de Décret portant modalités de collecte et d’affectation des ressources pour le financement du logement social.

Pour la session du mercredi 02 novembre 2016

Le Ministre du Budget sur un nouveau mécanisme de couverture des risques à l’investissement en Guinée.

Perception négative du « risque pays »

Le Ministre a souligné, par ailleurs, que les investissements directs étrangers se heurtent en Guinée à la perception négative du « risque pays » pour l’extérieur, ce qui a conduit les investisseurs potentiels à solliciter des garanties souveraines afin de se prémunir contre ce risque.

Cette situation qui a entrainé le refus de l’Etat de continuer à fournir de telles garanties, pénalise la reprise économique amorcée depuis la fin de la maladie à virus hémorragique Ebola, car l’économie nationale a besoin d’un élan soutenu d’investissement.

Souscription d’une police d’assurance pays auprès de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA)

Le Ministre a invité le Conseil à explorer la possibilité de la couverture du risque pays par la souscription d’une police d’assurance pays auprès de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA), une organisation multilatérale spécialisée dans la couverture des risques politiques et de crédit commercial en Afrique. Créée par des États africains avec le soutien financier et technique du Groupe de la Banque mondiale, l’ACA existe depuis 2001.

La Ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance sur l’Organisation du Forum Régional du Réseau des Femmes Anciennes Ministres et Parlementaires, au mois de novembre 2016 à Conakry.

Pour la session du mardi 08 novembre 2016

La Ministre du Plan et de la Coopération Internationale sur le processus d’élaboration du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020.

Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, sur le processus du dialogue politique Inter-Guinéen. Durant le dialogue, les points d’attention ont porté principalement sur :

  • L’Audit du fichier électoral ;
  • La révision de la loi 016, portant création, composition et fonctionnement de la CENI ;
  • Les élections communales ;
  • Les indemnisations des victimes des violences des manifestations relatives aux élections législatives de 2013.

Les avancées en termes d’accords enregistrés lors du dialogue sont :

  • Maintenir l’état actuel du Fichier Electoral pour son utilisation lors des prochaines élections locales ;
  •  Pour les élections nationales, réaliser un Audit complet du fichier électoral sur la base d’un appel d’offres international, afin de formuler des recommandations permettant d’assainir davantage le fichier et le rendre plus performant et consensuel ;
  • Le découplage des élections des Communes Urbaines et Communes Rurales et son report au courant du mois de février 2017.
  • La recommandation que les élections des Conseils de districts et de quartiers s’opèrent sur un mode de représentation au prorata des résultats obtenus dans les entités de base par les listes de candidatures aux élections communales.

Ministre de la Jeunesse, a soumis en 2ème lecture l’Examen du projet de Décret fixant les conditions de création, d’organisation, de fonctionnement et de contrôle des Centres d’Accueil de Collectifs d’Enfants et de Jeunes.

 

Extrait du compte rendu du conseil des ministres

Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement

Une rubrique consacrée à la simplification du compte rendu de conseil des ministres. Faire ressortir les éléments essentiels qui peuvent être des repères importants pour suivre la mise en œuvre des décisions gouvernementales.

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SCAN : « Notre défaut est que nous ne réfléchissons pas. Nous attendons que le FMI le fasse à notre place [ ] » Alpha Condé


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Alpha Condé, président de la Guinée

« Notre grand défaut, nous avons peur de nous endetter. Mais malheureusement, s’endetter pour les dépenses de fonctionnements est totalement inopérant et même dangereux. Cependant, s’endetter pour les dépenses d’investissement, c’est ce qui peut faire avancer le pays. Nous avons été en Chine. Elle a annulé la dette que nous avions contractée. Cette dette n’était pas énorme. Imaginez, si on s’était beaucoup endetté, la Chine allait annuler aussi. » ©Guinéenews

« Notre défaut est que nous ne réfléchissons pas. Nous attendons que le Fonds Monétaire International le fasse à notre place alors que, c’est nous qui devons réfléchir et aller vers le FMI. Si c’est à eux de réfléchir à notre place, finalement on ne pourrait pas faire avancer le pays. Mais le Guinéen manque le courage économique et politique. Donc, il ne peut pas se prendre en charge pour dire voilà ce que nous voulons et convaincre les autres en disant que c’est ça qui est bien pour la Guinée. Quelqu’un ne peut pas dire ce qui est bien pour la Guinée. Ce sont les Guinéens qui pourront définir ce qui est bien pour la Guinée. Si nous ne faisons pas un bon diagnostic, nous ne pourrions pas mobiliser les ressources internes. Il est nécessaire de faire de bons diagnostics ; cela veut dire qu’il faut avoir le courage de mettre le couteau dans la plaie. » ©Guinéenews

« Une des tares de la Guinée, c’est encore la sédentarisation des cadres. Il y a des cadres au ministère de l’Economie qui sont sur place depuis 20 ans. Alors, comment voulez-vous qu’on avance avec un cadre qui a fait vingt ans ? Il a traversé tous les régimes et tous les systèmes de corruption….Comment ces gens puissent apporter le changement ? C’est le manque de courage des ministres de demander qu’on change ces gens parce qu’ils ont peur que telle ethnie dira on a enlevé mon frère et telle autre dira mon cousin, etc. Donc, face à cela, ils ont peur qu’on fasse des reformes. D’ailleurs, c’est ce qui fait aujourd’hui que ces gens ont toutes les mauvaises habitudes. Pourtant, la Guinée a une population jeune, il y a des jeunes cadres brillants qui peuvent complètement changer  lorsqu’ils sont introduits dans le gouvernement. » ©Guinéenews

Pour le chef de l’Etat, mobiliser des financements privés va de paire avec la création d’un environnement propice aux affaires : « Malheureusement, notre ministère des Finances n’est pas organisé dans ce sens. Pendant que les autres cherchent à attirer les investisseurs, nous, nous avons créé ce que nous appelons ticket d’entrer. Comment voulez-vous attirer les gens si vous leur demandez déjà de payer quelque chose ? » ©Guinée Matin

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Mohamed Ibn Chambas, le Représentant Spécial du Secrétaire Général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (UNOWAS)

« J’encourage  par ailleurs les acteurs politiques guinéens à mettre intégralement en œuvre l’Accord ainsi trouvé, dans l’intérêt supérieur des Guinéennes, des Guinéens et de la Guinée » ©Guineeconakry

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Ousmane Gaoual Diallo, député de l’UFDG (parti d’opposition)

« Notre pays est en proie à la corruption, au banditisme et aux mafieux » ©Vision Guinée

Fodé Bangoura, président du parti de l’unité et du progrès (PUP)

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« Je vous invite à lire le livre, Albanie d’Afrique ou néo-colonie américaine? [L’ouvrage publié par Alpha Condé en 1972 ndlr]. Ce livre a été édité en 1972. Tout ce qu’Alpha Condé a dénoncé, c’est ce qu’il est en train de faire aujourd’hui. » ©Guinéenews


Un scan réalisé par Sékou Chérif Diallo





@Ablogui dénonce l’état des routes en Guinée

Solidarité

ablogui

Infrastructures routièresdiakite2

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RTG

diakite

Corruption

mediapart

 




Une semaine de la citoyenneté en Guinée


Tops et flops de la semaine.


Khalifa Gassama Diaby le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté à travers l’initiative de la semaine de la citoyenneté.

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Une journaliste qui l’interrogeait en anglais Alpha Condé répond « Moi je parle français hein (…) » Lien vidéo

Le Gouvernement pour l’amateurisme/affairisme dans l’organisation du Hadj 2016 où certains fidèles musulmans ne sont toujours pas en possession de leurs bagages qui seraient encore bloqués en Arabie Saoudite.





Le mouvement “Listes citoyennes” encourage les candidatures indépendantes


Tops et flops de la semaine


Listes Citoyennes, une plateforme apolitique qui compte soutenir et encourager les candidatures indépendantes pendant les élections communales de 2017.

Le front national de défense des droits des citoyens, une plateforme de partis politiques et des activistes de la société civile pour dénoncer le projet de violation de la loi à travers les accords politiques du 12 octobre 2016.

L’État guinéen, pour la forte dégradation du réseau routier, la reprise des délestages dans le cadre de la desserte en électricité dans la capitale mais aussi l’indifférence du gouvernement face à la crise migratoire qui endeuille des familles guinéennes.

La RTG et la survivance des éditos assez démagogiques du journaliste narrateur de la radiotélévision guinéenne (RTG) Louis Auguste le Roi sur l’armée.





La citoyenneté, au-delà du slogan

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Développement

 

 




SCAN : « Notre pays est malade de l’incivisme et la responsabilité est collective » Khalifa Gassama DIABY

gassama-diaby2Khalifa Gassama DIABY ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté lors du lancement de la semaine de la citoyenneté

« Il n’y a pas de paix sans société civile, qui exige des individus et des groupes d’avoir des comportements responsables et conforment aux lois et aux règles sociales justes et dignes. Il n’y a pas de démocratie sans citoyens responsables et libres, qui donnent tout son sens à toutes nos institutions et à toute leur légitimité. Il n’y a pas non plus de développement sans État effectif, lequel État ne saurait exister sans citoyens véritables».

«Notre pays est malade de l’incivisme et la responsabilité est collective » ©Guinéenews

« L’Etat en abandonnant le terrain de la citoyenneté et du civisme, c’est comme si son existence ne pouvait avoir de sens et de légitimité sans citoyens libres et égaux. Et de cette réalité douloureuse, il pose et entretient les bases de sa propre impuissance » ©Guinée Matin

kory_kondianoKory Kondiano président de l’Assemblée Nationale

« Le peuple dit que nous ne travaillons pas. Si nous ne travaillons pas, c’est parce que les ministres ne se présentent pas et ils nous mettent en chômage»

«Allez dire au peuple que nous sommes disposés à travailler, mais les ministres ne nous donnent pas le travail». ©guineetime

 

Un scan réalisé par Sékou Chérif Diallo




Pression d’Ankara sur Conakry, les écoles “La Citadelle” rebaptisées

citadelles-guineeLes écoles “La Citadelle” ouvertes en 2003 en Guinée étaient soupçonnées d’appartenir au prédicateur turc l’Imam Fethullah Gülen, exilé aux USA, accusé par le gouvernement turc d’être le commanditaire du coup d’Etat manqué du 15 juillet 2016. La décision des autorités guinéennes de fermer ces écoles serait motivée par une injonction d’Ankara.

Dans le but de trouver un compromis, une mission turque a été reçue ce jeudi 13 octobre 2016, par le ministre de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation Ibrahima Kourouma.

Le lundi 24 octobre, les cours ont repris au complexe scolaire « La Citadelle » rebaptisées « Les écoles Maarif turco-guinéennes » du nom d’une fondation turque, a expliqué à BBC Afrique son nouveau directeur, Mahamed Targal. Les écoles du groupe “Maarif” sont administrées par un nouveau personnel envoyé par le gouvernement turc

Illustration de la purge

En Afrique, la Turquie livre une guerre totale à Gülenn, notamment dans les écoles

La confrérie Gülen “ne cherche pas seulement à prendre le pouvoir en Turquie mais essaie aussi d’atteindre l’Afrique”, a averti le président turc Erdogan, mais s’il a décimé les écoles de son ennemi juré dans son pays, il aura plus de mal à les faire fermer en Afrique.

Dès l’échec du putsch du 15 juillet, Recep Tayyip Erdogan a lancé une guerre totale contre Fethullah Gülen, et notamment contre toutes les écoles et universités du prédicateur exilé accusé du coup de force. En Turquie et dans le monde, puisque le réseau a tissé sa toile dans 120 pays.

Peu présent en Afrique du Nord, Gülen est bien implanté depuis 1996 avec une centaine d’écoles dans environ 40 pays d’Afrique sub-saharienne, où elles forment des “bêtes à concours” dans un continent ou seuls 20% des élèves parviennent à intégrer l’université.

Elles sont chères et réservées aux enfants des élites, hormis les boursiers. Aux Etats-Unis, où est exilé M. Gülen, elles attirent une population d’immigrés.

Mais aujourd’hui, la diplomatie turque exerce d’intenses pressions en Afrique pour faire fermer toutes les écoles et universités de Gülen.

Et si la Turquie se heurte à une fin de non-recevoir de nombreux pays, elle peut faire plier de petits Etats exposés aux sanctions et sensibles aux promesses d’aide.

– ‘Absurde’ –

Au Nigeria, l’ambassadeur turc Hakan Cakil a requis formellement auprès du gouvernement la fermeture de ses 17 écoles et université, situées notamment à Lagos, Kano, Kaduna et Abuja, invoquant “la sécurité nationale de la Turquie”. Ces écoles, implantées depuis 18 ans, accueillent 4.250 jeunes.

Abuja a décliné, rappelant que le Nigeria était un “Etat souverain”. Elles “figurent parmi les écoles les plus prestigieuses du pays, et avec un coût de 12.000 dollars par an (environ 10.000 euros), s’adressent aux très riches”, explique Gabrielle Angey, doctorante au Centre d’Etudes turques CETOBaC, à Paris.

Ces établissements “ne sont pas liés au gouvernement”, et Abuja “ne comprend pas le sens de cette demande”, déclare à l’AFP Cemal Yigit, un Turc du Hizmet, le mouvement de Gülen, fondateur du Nigerian Turkish International Colleges (NTIC).

“Les gens ne peuvent voir aucun lien entre ces écoles et la tentative de putsch en Turquie. C’est absurde”.

Au Kenya, les six écoles de la confrérie sont gérées par la Fondation Omeriye et sont restées ouvertes malgré les pressions.

Ce n’est pas le cas en Somalie où à Mogadiscio, dès le lendemain du coup d’Etat raté, deux écoles de la Nile Academy ont été fermées.

La Somalie, qui a bénéficié largement de l’aide turque, sous forme de soutien diplomatique, militaire, d’aide au développement et constructions — comme l’aéroport de Mogadiscio, inauguré par M. Erdogan en personne — est bien plus exposée aux pressions.

L’Afrique du Sud compte neuf écoles Gülen, dans la plupart des grandes villes, qui font partie des meilleurs établissements du pays, comme le lycée Horizon de Johannesburg, numéro un national en mathématiques.

“Elles sont surtout connues pour avoir d’excellents résultats au bac et particulièrement en sciences”, souligne Ayhan Cetin, président du Turquoise Harmony Institute de Johannesburg, un centre culturel turc inspiré — mais pas financé — par Gülen.

“Il n’y a pas de raison que ces écoles ferment: l’Afrique du Sud est une démocratie et ce sont des écoles sud-africaines”, ajoute M. Cetin.

– ‘Pas d’éducation religieuse’ –

“De fait le gouvernement turc n’a aucun pouvoir direct de fermeture de ces écoles”, de droit privé placées sous la tutelle des ministères de l’Education des pays concernés, affirme Gabrielle Angey.

La présence turque en Afrique, insignifiante au début des années 2000, s’y est ancrée solidement grâce au réseau d’écoles de Gülen et à la confédération patronale turque Tüskon — ouvertement guléniste.

L’enseignement des écoles Gülen est tourné vers les matières scientifiques, les nouvelles technologies, l’économie, l’international, et dispensé le plus souvent en anglais, même dans des pays francophones comme le Sénégal (huit écoles).

“Les enseignants turcs appartiennent vraiment au réseau gülen, ce sont des religieux engagés depuis longtemps” dans la confrérie, dit la chercheuse.

Mais “la dimension religieuse apparaît si peu que beaucoup d’étudiants ne comprennent même pas que leur école appartient au mouvement”.

“Il n’y a pas de cours d’éducation religieuse”, relève Mme Angey — à part au Sénégal où ils sont obligatoires. Il s’agit “d’amener les élèves vers des questions spirituelles mieux que ne le ferait du prosélytisme”.

Ainsi les écoles africaines de Gülen sont pluralistes: elles accueillent aussi des élèves chrétiens — jusqu’à 45% au Nigeria.

Le débouché naturel pour ces élèves africains était souvent les universités en Turquie, ouvertement gulenistes et religieuses, comme Fatih à Istanbul.

Jusqu’au coup d’Etat raté.

 

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Le ministre Gassama Diaby et la problématique de la citoyenneté

citoyenneteSemaine nationale de la Citoyenneté

Initiée par le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté Khalifa Gassama Diaby, la première édition de la semaine nationale de la citoyenneté se tiendra du 1er au 7 novembre 2016. Le thème retenu est « citoyenneté et civisme pour la paix, la démocratie et le développement ».

Introduit lors du conseil des ministres du 29 septembre 2016 cependant instituée en Guinée par la Loi L/2016/038/AN du 28 juillet 2016, le projet d’organisation de la Première édition de la Semaine Nationale de la Citoyenneté et de la Paix avait obtenu l’aval du conseil, même si quelques  soucis financiers ont failli le renvoyer aux calendes grecques. Selon le ministre, l’objectif principal de cette initiative est de contribuer à la promotion de la culture citoyenne et de la paix dans notre pays ; de promouvoir des attitudes et comportements citoyens, respectueux des lois de notre pays et du vivre ensemble ; de renforcer la jouissance des droits et libertés des citoyens, tant du côté des citoyens eux-mêmes que de la part de l’Etat et de ses démembrements. Spécifiquement, il s’agit de sensibiliser les populations sur la notion de la culture et l’esprit de la citoyenneté ainsi que de leur participation à la consolidation de la paix; susciter des réflexions sur la responsabilité du citoyen vis-à-vis de sa patrie, mais aussi sur ses droits, ses libertés et ses devoirs et obligations ; susciter des réflexions sur la notion de nation, de solidarité nationale et de la fraternité républicaine ; susciter des réflexions sur les liens entre la culture citoyenne, l’idée de nation et le système démocratique.

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