Les grandes formations politiques «récusent la durée de la transition de 39 mois»


Politique


Réunis ce mercredi 11 mai 2022 en vue d’examiner la situation sociopolitique du pays, les partis politiques du G58 élargis au RPG arc-en-ciel, ont rendu publique une déclaration dans laquelle, ils rejettent la décision unilatérale du président de la transition qui, dans une adresse à la nation le 30 avril dernier annonçait la durée de la transition de 39 mois.

Dans cette déclaration, les partis politiques « rappellent que la Charte de la transition dispose en son article 77 que la durée de la transition est déterminée de commun accord entre le CNRD et les forces vives du pays. Le CNT n’est nullement mentionné comme organe de validation de cet accord. »

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SCAN : les réactions de quelques acteurs politiques après la chute de Alpha Condé

SCAN

Sidya Touré, Président de l’UFR

« Je ne vois pas pourquoi je vais bouder mon plaisir pour cela. Alpha était devenu un problème pour la Guinée. La paupérisation avait vraiment gangréné le pays, les guinéens étaient exténués, fatigués et dans la misère absolue. Et c’était quelque chose qui est intolérable pour un pays où il y a un potentiel énorme. »

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« Je peux dire « franchement pas ». Simplement, nous l’espérions tellement qu’on se disait que cela n’arriverait jamais. Mais les conditions étaient réunies pour que quelque chose comme ça se passe en Guinée. Avec la mauvaise gouvernance qu’on a eue, la déliquescence des institutions, la division qu’il a instaurée au sein des Guinéens, je pense que tout était prêt pour que l’on se retrouve dans une situation comme celle-là. Nous le regrettons, nous qui l’avons bien connu, on estimait qu’à un moment donné, à la fin de ces 10-11 ans, il aurait vraiment pris conscience de la situation dans laquelle il avait plongé le pays. Mais apparemment, non. Et il était aidé en cela par quelques journalistes alimentaires, dès fois même venus d’Occident. »

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Bah Oury, Président de l’UDRG, Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée

« L’irruption des militaires du CNRD sur la scène politique, junte qui a renversé le régime du Président Alpha Condé était prévisible. Dans son obstination à obtenir un 3 éme mandat anti-constitutionnel M. Alpha Condé a suscité une accumulation de crises en Guinée. »

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« Ce qui s’est passé le 5 septembre, je ne dirai pas que c’est un putsch. Pour moi, c’est une rectification constitutionnelle. Le coup d’Etat a été organisé en 2020, quand le régime d’Alpha Condé a, de manière cavalière, procédé à un changement constitutionnel pour se maintenir au pouvoir. »

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Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG et L’ANAD

« Je suis soulagé et un peu inquiet. Soulagé parce que, vraiment, l’armée nous a débarrassés d’une dictature. Alpha Condé s’est emparé du pouvoir en modifiant la Constitution et en violant donc son serment. Ensuite, c’est un hold-up électoral qu’il a opéré le 18 octobre 2020. Si bien qu’il n’y avait plus d’issue. [ ] Ensuite, je suis inquiet parce que, d’habitude, lorsque les militaires viennent au pouvoir, souvent ils restent plus longtemps que prévu. [ ] »

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« L’ANAD prend acte de la déclaration de prise de pouvoir du CNRD. [ ] les motifs qui fondent son action salvatrice et leur finalité se confondent avec les aspirations de l’ANAD que sont le rassemblement de notre nation, la refondation de notre État, la lutte contre la corruption et l’impunité.  C’est pourquoi le CNRD peut compter sur le soutien de l’ANAD dans l’effort qui vise à construire une démocratie apaisée dans notre pays ».

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RPG-ARC-EN-CIEL, parti de l’ex président Alpha Condé

« Le RPG-ARC-EN-CIEL et ses Alliés de la CODEC, ont suivi de très près les événements de dimanche 5 septembre 2021 qui ont débouché sur l’avènement de nouvelles autorités à la tête du pays. Le RPG-ARC-EN-CIEL et ses Alliés de la CODEC, prennent acte de la situation de fait accompli. »

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Alpha Condé, «Après moi le déluge»


Désigné candidat du RPG pour un troisième mandat présidentiel lors du congrès du parti tenu à Conakry ce jeudi 6 octobre 2020, Alpha Condé hésite à faire le saut dans l’inconnu.

À 82 ans, l’ex prisonnier politique compte entamer une carrière d’autocrate. Quelle triste trajectoire d’un homme politique africain qui a été longtemps perçu comme une alternative crédible pour l’instauration de la démocratie en Guinée. À 82 ans, il n’aura ni le temps ni les moyens ni la légitimité pour diriger un pays qu’il a contribué à affaiblir sur tous les plans.

Lansana Conté faisait cet effort de se conformer au jeu démocratique en préservant les bases de la légalité institutionnelle. Avec Alpha Condé, l’homme de droit, c’est l’hécatombe institutionnelle avec une flagrance jamais égalée dans la violation des lois de la république et un archaïsme jamais atteint dans les pratiques de gouvernance.

L’ancien opposant historique a réussi la reconversion la plus triste pour un homme politique. L’homme a tout perdu. En plus d’endosser la responsabilité des centaines de morts, tués pour la plupart dans des manifestations politiques, il a perdu la sympathie de tous ces africains qui se sont levés, ont manifesté, ont écrit, ont chanté pour dénoncer son arrestation et son emprisonnement en 1998 par le régime de Lansana Conté. Aujourd’hui, le régime de Alpha Condé détient le record d’arrestations extrajudiciaires, de kidnapping, de violences policières et d’exactions de la force publique sous toutes ses formes. En quelque sorte, il s’est vengé. Se venger de ses ex-geôliers ? Non ! Ils sont nombreux à travailler avec lui aujourd’hui. Alors pourquoi un tel acharnement contre ses opposants ?

Sur internet, il a réussi à faire disparaître des recherches « l’opposant historique » « le prisonnier politique victime d’injustice » et il est aujourd’hui plus facile de trouver dans les résultats de recherches « Alpha Condé veut un 3ème mandat » « manifestants contre Alpha Condé tués ».

Ce type est malheureux mais avec un égo démesuré qui lui joue des tours, il sombre lentement dans l’irrationnel. Sa mauvaise gestion de l’adversité en politique impacte son jugement au point de réduire tous rapports de forces comme une offense. Il n’hésite pas à utiliser les moyens les plus détestables notamment en surfant sur les sensibilités éthno-régionalistes au risque de fissurer davantage le tissu social. Peu importe la dangerosité de la manœuvre, pour lui, seul le résultat compte.

Ces conseillers sont incapables de lui faire comprendre qu’il est le seul perdant dans son duel avec ses opposants. Ces derniers sont dans leurs rôles et ils n’ont pas de compte à rendre au peuple de Guinée.

Aujourd’hui, le jusqu’au-boutisme du fugitif de Piné est un signe de désespoir, une attitude d’un kamikaze qui se dit « après moi le déluge ». C’est pour cette raison qu’il faut le stopper car il devient dangereux pour la stabilité du pays.

En revanche, pour ses collaborateurs, c’est le « président parfait ». Non pas parce qu’il est bon pour le pays, mais parce qu’il est le président du laxisme, du laisser-aller, du « laisser-voler », de l’impunité, de la corruption et des détournements de deniers publics. Il est « parfait » parce qu’il est incompétent. Il est « parfait » parce qu’il gouverne par tâtonnement. Aujourd’hui, le vieux et malheureux président a peur.

Mais, avec les garanties fragiles des courtisans, le pronostic des marabouts, l’attentisme défavorable de la communauté internationale, les prêches de l’imam de Conakry, les centaines de familles endeuillées qui maudissent chaque jour ce régime, son âge et ses maladies connues et cachées, le vieux sait pertinemment que son projet de 3ème mandat est un saut dans l’inconnu. Wait and see !


Sékou Chérif Diallo Fondateur/Administrateur www.guineepolitique.com




Tibou Kamara et sa presse privée


TOP/FLOP politique de la semaine


1Tibou Kamara et sa presse privée

Candidat uninominal du parti au pouvoir RPG AEC pour les législatives du 1er mars à Dinguiraye, Tibou Kamara, ancien journaliste et ministre dans le gouvernement de Kassory Fofana a toujours entretenu une relation « incestueuse » avec une certaine presse locale. Cette même presse dite privée qui fait de la communication gouvernementale en contribuant à la fabrication de personnalités politiques aux convictions politiques douteuses et au positionnement versatile. Le même Tibou Kamara écrivait en 2014 : « L’histoire de la Guinée s’est arrêtée depuis qu’Alpha Condé a accédé au pouvoir au mépris de la vérité des urnes »

2La police nationale et ses fausses accusations

Dans un communiqué, le porte-parole du ministère de la sécurité accuse : « il est aujourd’hui démontré que les manifestations du FNDC sont programmées et conçues pour se dérouler dans la violence et occasionner le maximum de dégâts possibles ». Il faut rappeler que la répression des manifestations du FNDC par les forces de sécurité ont déjà fait plus de 35 morts, des manifestants tués par balle.

3Après la résolution de l’Union européenne, le RPG Arc-en-ciel brandit l’étendard de la souveraineté

Le 13 février 2020, le parlement européen a adopté une résolution sur la République de Guinée, notamment la violence à l’encontre des manifestants. Le point 3 de la résolution est celui qui a surtout suscité les réactions au sein du parti au pouvoir. Le parlement européen « regrette profondément tout projet de modifier la constitution du pays en ce qui concerne la limitation du nombre de mandats présidentiels ; réaffirme avec force qu’une démocratie saine doit respecter l’état de droit et toutes les dispositions constitutionnelles, y compris une éventuelle limitation du nombre de mandats présidentiels ; invite donc le président de la République de Guinée à respecter la constitution du pays, et en particulier son article 27 ».





La solution à la crise politique guinéenne [Par Lamarana Petty Diallo]


Depuis
l’arrivée au pouvoir, en 2010 de Monsieur Alpha Condé, qui aime qu’on l’appelle
plutôt professeur que président, la Guinée va de crise en crise.

Durant les 10 ans à la tête de son parti, au détriment de la République, M. Condé professe la haine, la division, l’ethnocentrisme et les conflits de tout genre. Il ne préside en réalité que le RPG et son arc qui dégaine depuis une décennie, non pas des simples flèches, mais du gaz lacrymogène et de balles réelles contre les citoyens.

Cette
réalité politique pose nombre de questions tant aux Guinéens, partis politiques
compris, qu’aux organisations internationales. Il me parait opportun de leur donner
la réponse.

En effet, le sigle « RPG » du Rassemblement du Peuple de Guinée, renvoie à une arme bien connue : le fusil lance-grenade (ou lance-roquette). En anglais : « Rocket Propelled Grenades ». Cela explique que le RPG soit plutôt un parti belliqueux, va-t’en guerre et non pacifique. Dès lors, tous nos malheurs, déboires, échecs et conflits tiennent à ces trois lettres : R-P-G.

Autant dire que la guerre, du moins le
conflit, est l’ADN du parti au pouvoir. Son histoire, sur laquelle nous ne
reviendrons pas, le prouve à suffisance. Les discours enflammés de ses responsables
politiques, plus bellicistes les uns que les autres, prônent la haine tout en rivalisant
d’injures et d’arrogance. Le premier d’entre-eux à appeler, on s’en souvient,
ses militants à « se préparer à l’affrontement ». Son système
continue de s’armer et à militariser le pays.

Face à cette situation, nous devons montrer
que notre ADN, c’est la paix, la cohésion sociale et la tolérance. Que nos gênes
s’appellent unité, fraternité et coexistence ethnique et culturelle.

Cela ne signifie pas que le peuple doit être
défaitiste ou capituler. Mais la lutte de l’opposition et du FNDC, des
organisations régionales ou corporatistes n’est pas facile. Comme le faisait
remarquer un de mes lecteurs « il est très difficile de parler de
changement, de dignité et de conviction face à l’implication des autorités
locales à servir le pouvoir pour conserver leurs postes et une population
majoritairement illettrée et pauvre ».

En dépit de tout, la voie est tracée. Aux
actions du front national de la défense de la constitution, se sont ajoutées
celles des coordinations régionales de la Basse, Moyenne et Guinée-Forestière.

En se réunissant chez El Hajj Sékouna, les
représentants desdites coordinations ont officiellement annoncé leur farouche opposition
aux projets du pouvoir : nouvelle constitution et référendum, prélude à
une présidence à vie. Malgré les intimidations, ils ont affiché sans aucune
ambiguïté, leur détermination à contribuer à sauver le pays des dangers
auxquels le pouvoir l’expose : conflit ethnique, présidence à vie, etc.

Le FNDC est sur la même voie depuis sa mobilisation historique du 14 octobre 2019. Il ne doit n’a pas faillir à la mission car les Guinéens semblent lui avoir donné carte blanche. Il doit les mener à la victoire du combat pour le respect des valeurs de la République incarnée par la constitution. Il le fait certes bien. Il nous reste désormais d’adapter la méthode à la finalité.

Dans tous les cas, face au FNDC, le pouvoir guinéen
s’est montré impuissant. Le recours à la force par l’usage d’armes de guerre contre
des citoyens désarmés est une preuve de faiblesse.  Lancer les milices du pouvoir et, sûrement
celles de Malick Sankhon, qui a affirmé haut et fort avoir plus de trois milles
hommes armés, n’a en rien entamé la détermination populaire.

L’atteinte des autorités morales, pour ne pas
dire leur profanation, symbolisée par la violation du domicile du Khalife de la
Moyenne-Guinée et celui d’El Hajj Badrou, Premier Imam de Labé, n’est qu’un
degré de plus dans la violence d’Etat.

Plus besoin de prouver que les Guinéens vivent depuis 2010 sous la violence d’Etat. Plus de 140 morts, soit une dizaine de différence avec le chiffre officiel de 157 victimes des massacres du 28 septembre 2009.

Le reste dépasse l’entendement : refus de réception des corps des victimes des forces de sécurité dans les hôpitaux, assassinat d’un ambulancier, brimades et tirs à balles réelles dans les cimetières, appréhension d’un imam sur la route de la mosquée.

Le comble de l’horreur, c’est l’utilisation d’une femme, nourrice de surcroît, comme bouclier humain. Bref, on aura tout vu avec M. Condé et son pouvoir.

Il y a de quoi être fatigué et dire ça
suffit.  Le peuple de Guinée l’a fait
savoir en exprimant son ras-le-bol contre les projets de nouvelle constitution
et de troisième mandat. C’est aussi une manière de dire qu’il en a assez des
systèmes qui se suivent et qui sont plus catastrophiques les uns que les
autres. Qu’il ne supporte plus l’arrogance des mêmes têtes, souvent de la même
lignée, qui ne changent que pour asservir, mépriser les citoyens et exacerber
les tensions.

Le
FNDC doit prendre encore plus en compte la portée du message des Guinéens. Il
lui appartient de montrer ce
dont il est réellement capable car ses adhérents attendent de voir la
matérialité des manifestations. Additionner le nombre des morts ?
Mettre fin, comme cela s’est fait ailleurs : Burkina-Faso, Egypte,
Tunisie, Algérie, à toutes velléités d’un homme de s’éterniser au pouvoir ?

La
réponse réside en 2 mots : « Renoncer
ou Démissionner » qui pourraient bien être le mot d’ordre des
manifestations des 12 et 13 février. 

En tout état de cause, de nouvelles méthodes
devraient être adoptées tant en ce qui concerne les manifestations que leur
itinéraire et point de rassemblement. Kaloum ne fait-elle pas partie de Conakry
commune tout autre commune, pourrait-on se demander.

Quelle que soit l’option la solution à la
crise doit être trouvée avant qu’il ne soit trop tard.  On ose espérer que le rapprochement de toutes
les organisations qui luttent pour la défense de la nation sera bientôt
effective. Ainsi, sans se fondre dans le FNDC, les organisations syndicales
pourraient faire comme le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA) en
affichant ouvertement leur participation aux actions du front.

Le FNDC et tous les acteurs de la vie sociale et politique, surtout le pouvoir en place, qui fait encore preuve d’obstination, devraient comprendre que les Guinéens ne se laisseront plus faire. On ne pourra plus jamais rien leur imposer. A multiplier par 7 les 7 millions 7 cents mille électeurs (couvés pour les machines de la CENI), il n’en sortira aucun résultat car d’élections il n’y en aura pas. Si telle est la volonté de la majorité. En revanche, la solution sera trouvée d’ici le premier mars.

Il
est grand temps d’avoir désormais présent à l’esprit que le peuple débout a
compris que, bien pire que les despotes et le mal qu’ils imposent, le silence
est encore plus coupable. D’où la lutte inlassable qu’il livre pour le respect
de la constitution.

Le FNDC et les leaders politiques de l’opposition doivent être à la hauteur des enjeux et des finalités. Ils incarnent l’espoir face à un système qui se montre de plus en plus pernicieux et inhumain. Ils doivent se montrer capables de porter l’espoir et le rêve d’un meilleur avenir.

En tout état de cause, les Guinéens ont la détermination de prendre en main leur destin dans les plus proches échéances. Ils ont conscience que, c’est maintenant ou jamais.


M. Lamarana Petty Diallo Guinéen- Professeur Hors-Classe lettres-histoire – Orléans- France




Ibrahima Kassory Fofana devient Premier ministre en Guinée

Cinq jours après la démission du Premier ministre Mamadi Youla et de son gouvernement, le président guinéen Alpha Condé a nommé ce lundi 21 mai 2018 un nouveau chef du gouvernement en la personne de Ibrahima Kassory Fofana. Economiste de formation, Kassory Fofana est une personnalité bien connue des Guinéens.

Haut fonctionnaire au ministère de la Coopération internationale et au ministère du Plan dans les années 1980 et 1990, Kassory Fofana entre pour la première fois au gouvernement en 1996 à la faveur de la nomination de Sidya Touré au poste de Premier ministre. C’était au lendemain d’une mutinerie d’une partie de l’armée, les 2 et 3 février 1996. Il occupa alors le poste du Budget et de la Restructuration du secteur parapublic. Il y restera deux ans avant de devenir un tout-puissant ministre de l’Economie et des Finances par la grâce du général Lansana Conté.

Il sera limogé deux ans plus tard, en 2000, et optera pour un exil volontaire au Sénégal puis aux Etats-Unis.

De retour en Guinée, il mettra en place sa propre formation politique « Guinée pour tous » qu’il conduira lui-même pour l’élection présidentielle de 2010 et obtiendra 0,66% des suffrages exprimés. S’inscrivant résolument dans l’opposition radicale, il a été très virulent vis-à-vis d’Alpha Condé et de son régime avant de revenir à de meilleurs sentiments.

Vendredi dernier, il a fusionné son parti GPT (Guinée Pour Tous) à celui du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) au pouvoir.




Le parti au pouvoir absorbe le parti GPT de Kassory Fofana

Alliés du RPG arc-en-ciel (le parti au pouvoir), Ibrahima Kassory Fofana, ministre d’Etat en charge des investissements et du partenariat public-privé et leader du parti politique GPT, Boubacar Barry, ministre et leader du parti UNR et Bah Fisher du parti PNR, ont décidé de fusionner leurs partis respectifs au RPG arc-en-ciel.

Nous avons décidé volontairement, conscient  des enjeux du pays, conscient de tous les efforts que le Pr Alpha Condé est en train de déployer pour faire de la Guinée le pays émergent, nous avons décidé d’accompagner son action puisque c’est un homme pressé. Il conduit la locomotive Guinée vers le progrès, nous joignons nos roues à cette locomotive pour accélérer le développement de la Guinée. C’est une approche volontariste qui n’a rien de circonstanciel. C’est vrai je veux le pouvoir dans ce pays, mais si je veux le pouvoir pour le bonheur du peuple de Guinée, je renonce au pouvoir pour laisser le Pr Alpha Condé. C’est ma conviction. L’énergie qu’il a, je ne l’ai pas. Le sacrifice de don de soi qu’il a, je ne l’ai pas. C’est une réalité. Les guinéens comprendront »




Le RPG regorge-t-il de compétences ?

Provocateur voire offensant comme questionnement, rétorqueront sans doute les cadres et militants de ce parti politique. Reformulons alors la question : les compétences dont dispose ce parti participent-elles à la gouvernance actuelle ?

En parcourant les CV des ministres et certains hauts fonctionnaires, on pourrait répondre par l’affirmatif. Mais le CV illustre des prérequis indispensables pour occuper une fonction donnée. Les compétences se matérialisent par les résultats. N’engageons pas une polémique sur la validité de certains CV assez kilométriques dont l’objectif est avant tout de convaincre le recruteur Alpha Condé, même si nous savons pertinemment que les critères subjectifs priment sur tous les autres. Donc OUI ! Des compétences ‘’annoncées’’ participent à la gouvernance actuelle. Par ailleurs, certaines, les vraies seraient moins visibles. Elles feraient moins de bruit et elles seraient politiquement moins impliquées. Ces compétences dormiraient dans des directions sans importance, avec des fonctions de conseillers dont les conseils sont ignorés par des chefs hiérarchiques qui passent plus de temps à applaudir lors des assemblées hebdomadaires du parti que de réfléchir à des politiques de développement.

Alors, comment expliquer qu’un parti politique puisse gouverner sans ses véritables compétences ? Alpha Condé, le président, dénonce sans cesse le manque de compétences de ses collaborateurs. Et en même temps, il prône le statuquo en faisant la promotion des mêmes collaborateurs. Cette attitude contribue à la banalisation des pratiques administratives. Et on se demande si le rôle d’un président est de dénoncer ou de corriger.

Le tout-politique retarde considérablement le développement de la Guinée. En attendant la fin de la récréation permanente, ceux qui applaudissent sont récompensés et ceux qui réfléchissent sont marginalisés. Et on se pose toujours la question : le RPG regorge-t-il de compétences ?

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